Le fondateur de l’initiative de la Troisième République libanaise a créé une surprise retentissante, en déclarant dans une interview exclusive à la chaîne MTV du Liban : « Il n’y a pas besoin de résistance après l’accord avec Israël, et le Hezbollah doit s’intégrer dans l’armée libanaise. Il est optimiste quant à la démarcation des frontières maritimes, et Israël n’est plus un pays ennemi pour le Liban, et nous avons signé une paix économique ».
Full interview with Omar Harfouch
Omar Harfouch : « Je suis très optimiste quant à la démarcation de la frontière [maritime]. Tout d’abord, nous avons résolu un gros problème avec [Israël] qui était un ennemi du Liban et que nous ne reconnaissions pas. Aujourd’hui, nous le reconnaissons et il n’est plus un ennemi du Liban. C’est un grand défi… »
Interviewer : « Israël est toujours un ennemi… Pratiquement parlant, c’est toujours un ennemi. »
Harfouch : « L’ennemi de qui ? Peut-être le vôtre, mais… »
Interviewer : « Pas le mien, mais… »
Harfouch : « Non. [Israël] n’est plus un ennemi. »
Interviewer : « Elle l’est pour une grande partie du public libanais et pour l’État libanais. »
Harfouch : « Laissez-moi vous présenter les faits. »
Interviewer : « Allez-y. »
Harfouch : « Les faits sont que le Liban n’avait pas reconnu Israël et l’avait considéré comme un ennemi, mais lorsque la démarcation de la frontière a eu lieu, et que la ligne a été tracée entre le Liban et Israël, le Liban a reconnu de facto l’État d’Israël.
[…]
« La libération de Jérusalem fait partie de l’idéologie du Hezbollah, mais moi, Omar Harfouch, en tant que Libanais – pourquoi voudrais-je libérer Jérusalem ? De qui devrais-je libérer Jérusalem ? Mon pays, c’est le Liban. Tout autre pays – la Syrie, Chypre, la Turquie, la Palestine, Israël… Maintenant que [le Liban] l’a reconnu, nous pouvons commencer à utiliser le mot « Israël »… Tous ces pays sont des pays étrangers.