Le prix Nobel de la Paix a été décerné ce vendredi 5 octobre 2018 à Denis Mukwege, gynécologue congolais et à Nadia Mourad, activiste irakienne appartenant à la minorité Yazidi
La lutte pour le droit des femmes dans le monde commence à porter ses fruits. Ce vendredi 5 octobre, deux personnalités clé ont été récompensées pour leur combat sans relâche pour le droit des femmes en zone de guerre. Il s’agit du gynécologue congolais, Denis Mukwege et de l’activiste irakienne, Nadia Mourad.
Les deux ont obtenu ce 5 octobre le prestigieux Prix Nobel de la Paix. La nouvelle a été confirmée par la commission du Prix Nobel basée en Norvège. Dans un communiqué publié ce vendredi, la commission a expliqué le choix de ces deux personnalités qui ont redonné confiance et honneur à la femme.
« Le Prix Nobel de la Paix 2018 a été décerné à Denis Mukwege et Nadia Mourad pour les efforts qu’ils ont consentis afin de mettre fin aux violences sexuelles utilisées comme armes de guerre », précise la Commission. Les deux personnalités récompensées partagent un destin commun. Ils ont tous les deux vu la mort.
« Deux activistes qui ont vu la mort »
Le docteur Mukwege a risqué sa vie lors d’une campagne destinée à mettre fin au viol de masse utilisé comme arme de guerre à l’Est de la République Démocratique du Congo, une zone déchirée par la guerre. Dans un hôpital de fortune où il exerce dans des conditions très compliquées, il a néanmoins réussi à sauver plusieurs femmes qui ont frôlé la mort.
Nadia Mourad, quant à elle, a été kidnappée en 2014 en compagnie d’autres femmes au Nord de l’Irak, une partie du pays contrôlée par le groupe Etat Islamique. Elle dit avoir été victime d’un viol de masse par des combattants islamistes. Elle a réussi à s’échapper et depuis elle mène une campagne, à visage découvert, pour dénoncer les exactions subies par des milliers de femmes irakiennes.