Les autorités du Hamas ont annoncé ce samedi 10 juin 2017 qu’Ismaël Haniyeh, chef du Hamas, se rendra en Iran très prochainement. L’annonce de cette visite intervient dans un contexte tendu marqué par une guerre diplomatique sans précédent entre le Qatar et les pays du Golfe dirigés par l’Arabie Saoudite
Que fait le Hamas en Iran ? En pleine crise entre le Qatar et les pays du Golfe, les autorités du mouvement palestinien Hamas se rendent en Iran. C’est ce qui a été révélé ce samedi par le mouvement Hamas lui-même qui a indiqué qu’une délégation dirigée par le leader du mouvement, Ismaël Haniyeh sera en visite en Iran dans un futur très proche.
D’après TehranTimes, média iranien proche du pouvoir, la délégation du Hamas devra visiter plusieurs endroits du pays. Le mouvement n’a pas voulu fournir plus de détails sur les dessous de cette visite dans la capitale du chiisme. Il est à noter que la révélation de cette information intervient dans un contexte critique marqué par une crise diplomatique entre l’Arabie Saoudite et le Qatar.
« Le Qatar soutient ouvertement le Hamas »
En effet, ce lundi 5 juin, l’Arabie Saoudite, l’Egypte et le Bahreïn avaient annoncé avoir rompu leurs relations diplomatiques avec Doha. Ils accusent leur voisin du Golfe de financer des organisations terroristes dans la région et de chercher à se rapprocher de la République Islamique d’Iran au moment où Téhéran et Riyad se livrent une guerre d’influence sans merci au Moyen-Orient.
La visite de hautes autorités du Hamas (soutien du Qatar) en Iran révèlent les dessous d’un rapprochement de plus en plus confirmé avec l’Iran. Rappelons que Doha n’a cessé ces derniers mois d’appeler à inclure l’Iran dans le dialogue régional, une décision qui exaspère l’Arabie Saoudite qui veut à tout prix isoler Téhéran sur la scène politique régionale et internationale.
Rappelons que les relations très chaleureuses entre le Qatar et le Hamas, considéré comme mouvement terroriste, ne font l’objet d’aucun doute. D’ailleurs, en février 2017, Doha avait annoncé qu’il débloquera 100 millions de dollar pour reconstruire Gaza, zone contrôlée par le Hamas et fortement fragilisée par une crise humanitaire en raison d’un blocus.