(Un édito du média américain, The National Review)
Macron ne fait plus l’unanimité. Si en France, nombreux sont celles et ceux qui s’attaquent sévèrement à sa politique, dans la presse internationale la réaction est la même. Pour beaucoup, Emmanuel Macron a complètement raté son quinquennat et ses chances de briguer un second mandat sont mortes.
C’est du moins l’avis du journaliste américain Michael Brendan Doughtery, éditorialiste au journal The National Review créé en 1955 et basé à New York. Dans un édito publié ce 23 avril et intitulé : « l’échec de Macron est de mauvais augure pour la France », il n’a pas mâché ses mots.
« Un fonctionnaire communiste du temps de la Guerre Froide »
Pour le journaliste, Macron a perdu le contrôle du pays. « (…) On voit que le grand espoir des centristes européens, Emmanuel Macron, semble avoir perdu le contrôle de son pays », note-t-il. Analysant les interminables discours de Macron prononcé depuis son investiture, Michael Brendan Doughetery n’hésite pas à comparer le président français à un « fonctionnaire communiste du temps de la Guerre Froide ».
Parlant du programme politique de Macron, il écrit : « le programme entier de Macron est mort, sauf sur un seul point : la privatisation. Les Américains ne devraient-ils pas être excités à l’idée que la privatisation arrive en France ? Vu le parcours de la France en matière de privatisation, probablement pas ».
« Mélenchon, Corbyn et Sanders »
Et d’ajouter : « quand les politiciens français parlent de privatiser les biens de l’Etat, le résultat n’est presque jamais la création d’un marché compétitif qui augmente la qualité des services et baisse leurs prix. Au contraire, le résultat est de donner à des amis qui sortent des grandes écoles (le petit club de l’élite parisienne) la permission de tirer profit des biens de l’Etat avec la promesse implicite que le contribuable va mettre la main à la poche quand l’entreprise ne marche plus ».
Selon le journaliste, l’échec de Macron est un coup dur pour les partis du centre et centre-droite qui veulent raviver le projet Européen. Dans son analyse, il estime que l’échec de Macron pourrait baliser la voie à des forces d’extrême-gauche. « Dans l’échec de Macron, je vois venir : Mélenchon en France, Jeremy Corbyn en Grande-Bretagne et Bernie Sanders aux Etats-Unis », conclut-il.
Pour lire l’édito dans sa version originale en anglais, cliquez ici : The Nationale Review