Le gouvernement américain, par le truchement du département d’Etat américain, menace la Cour Pénale Internationale (CPI) qui a promis de juger les autorités israéliennes pour crimes de guerre en Palestine
Les Etats-Unis prennent la défense de l’Etat d’Israël dans la guerre qui l’oppose à la Cour Pénale Internationale. En effet, trois jours après les menaces de Fatou Bensouda, procureure générale de la CPI, de juger les autorités israéliennes pour crimes de guerre en Palestine, l’administration Trump a déclaré une guerre sans merci à l’institution internationale.
En effet, dans un communiqué de presse publié ce 15 mai par le Département d’Etat, Mike Pompeo, secrétaire d’Etat des Etats-Unis, s’en est sévèrement pris à la Cour Pénale. « La Cour Pénale Internationale est un organe politique, pas une institution judiciaire. Cette triste réalité a été confirmée par la tentative de la CPI d’imposer sa juridiction à Israël qui, à l’instar des Etats-Unis, n’a pas ratifié le traité de Rome qui a créé la Cour Pénale Internationale », pouvait-on lire.
« Il y aura des conséquences »
Et d’ajouter : « le 30 avril, la procureure générale de la CPI a réaffirmé sa tentative d’exercer sa juridiction sur la Cisjordanie, Jérusalem Est et Gaza à travers une nouvelle demande la Cour. Comme nous l’avions clairement fait savoir lorsque les Palestiniens ont décidé de rejoindre le Statut de Rome, nous ne croyons pas que la Palestine ait acquis les conditions d’Etat souverain et qu’en conséquence, les Palestiniens ne sont pas autorisés à être membres à part entière ou à participer en tant qu’Etat dans des organisations ou des conférences internationales, y compris à la CPI ».
Mike Pompeo a également qualifié la CPI d’« outil politique ». « Une cour qui tente d’exercer son pouvoir en dehors de sa compétence est un outil politique qui se moque de la loi et de procédures légales. Les Etats-Unis réitèrent leur objection de longue date à toute enquête illégitime de la CPI. Si la CPI continue sur ce chemin, il y aura des conséquences », a-t-il menacé.
Pour lire le communiqué du Département d’Etat, cliquez ici : Département d’Etat