La Maison Blanche a adressé ce lundi soir un avertissement au gouvernement de Bachar al-Assad que toute prochaine attaque chimique perpétrée en Syrie sera sévèrement sanctionnée. L’administration Trump dit avoir des preuves qu’une attaque chimique se prépare en Syrie
Face à la Syrie, la Maison Blanche hausse le ton. L’administration Trump a prévenu le gouvernement syrien ce lundi soir qu’il paiera « un lourd tribu » s’il venait à utiliser une nouvelle fois des armes chimiques contre sa propre population. En effet, la Maison Blanche dit détenir des preuves qu’une nouvelle attaque chimique se prépare en Syrie.
« La Maison Blanche a identifié d’éventuelles préparations d’une attaque chimique par le régime syrien qui aura pour conséquence le meurtre en masse de civils, y compris des enfants innocents. Ces activités sont similaires aux préparations de l’attaque chimique perpétrée par le régime ce 4 avril 2017 », a dit Sean Spicer, chargé de presse à la Maison Blanche dans un communiqué.
« Toute attaque perpétrée contre le peuple syrien sera de la responsabilité d’Assad »
Dans son communiqué, le message est clair. Toute autre attaque chimique mènerait à une réaction des Etats-Unis. « Comme nous l’avons déjà dit dans le passé, les Etats-Unis sont en Syrie pour éliminer l’Etat Islamique en Irak et en Syrie. Si, toutefois, M. Assad mène une autre attaque meurtrière en utilisant des armes chimiques, lui et son armée paieront le prix fort », prévient la Maison Blanche.
Dans l’entourage de Trump, le discours de guerre est affûté. On se prépare à tout, en cas de nouvelle attaque. C’est en tout cas la position de Nikkey Haley, ambassadrice américaine auprès de l’ONU. Ce mardi, sur son compte Twitter, sa réaction a été sans ambages. « Toute attaque perpétrée contre le peuple syrien sera de la responsabilité d’Assad mais aussi de la Russie et de l’Iran qui le soutiennent lorsqu’il tue son propre peuple ».
« Poutine dénonce une tentative de déstabilisation de la Syrie »
Rappelons qu’une attaque chimique avait été perpétrée le 4 avril dernier à Khan Sheikhoun en Syrie. L’attaque avait immédiatement été attribuée au gouvernement de Bachar al-Assad qui avait catégoriquement nié les faits. Quelques jours plus tard, le président russe, Vladimir Poutine, allié de Bachar al-Assad, avait révélé que d’autres attaques étaient en cours dans le but de déstabiliser le gouvernement syrien.
« Nous avons des informations de plusieurs sources que des opérations sous faux drapeaux comme celle d’Idlib (et je ne peux l’appeler autrement) sont en train d’être préparés dans d’autres endroits de la Syrie, y compris même à Damas. Ils prévoient de planter des produits chimiques et d’accuser le gouvernement syrien d’avoir mené les attaques », avait révélé le président russe.