François Hollande, ex président de la France, prépare la sortie de son livre en avril. Un livre dans lequel il défendra le bilan de ses cinq ans passés à la tête de la France
Après un quinquennat calamiteux, François Hollande veut à titre prix défendre son bilan. Le livre intitulé « Les Leçons du pouvoir » sera publié le 11 avril chez Stock, d’après BFMTV. Dans son livre, il est évidemment question de son quinquennat, l’un des pires dans l’histoire de la Vème République.
Dans la presse française, on affirme que le livre est écrit à la main par l’ancien chef d’Etat français. La sortie de ce livre est sans doute très attendue par les partisans du Parti Socialiste (PS) qui ont vécu deux défaites cuisantes : l’échec du quinquennat de Hollande et le score très médiocre de Benoît Hamon lors de la présidentielle de 2017.
« Hollande exprime les deux regrets de son quinquennat » »
Rappelons que François Hollande a déjà évoqué son quinquennat dans une interview accordée à RTL en décembre. Dans l’interview, il avait exprimé ses deux regrets : la déchéance de nationalité et la Loi Travail. Sur la loi déchéance de nationalité, il dira : « j’avais dit devant le Parlement qu’il fallait trouver des mesures fortes pour lutter contre le terrorisme. Et j’avais proposé que l’on puisse constitutionnaliser la déchéance de nationalité. Ce que je pensais être un facteur d’unité a été un facteur de division, j’ai donc retiré la mesure ».
Sur la Loi Travail, il dira : « alors même que je souhaitais que l’on puisse avancer dans la réforme du marché du travail, cette loi n’a pas donné lieu à suffisamment de concertation, d’où un certain nombre de manifestations. Je pense que cette loi a été très utile à notre pays et je la revendique ».
« C’est un échec »
Toutefois, selon ses proches, le quinquennat fut un échec. C’est du moins l’avis de Manuel Valls, son ex premier ministre. En marge d’une conférence qui s’est tenue à Rome, l’ex premier ministre a en effet dressé un bilan sévère. « On a échoué (…). Quand le président sortant ne peut même pas se présenter, que son premier ministre est battu par un membre de l’aile gauche de son parti, que celui-ci obtient 6% des voix au premier tour de la présidentielle, que le PS passe de trois cents à trente députés, c’est un échec », avait-il reconnu.
Sur sa nomination au poste de premier ministre, Manuel Valls pointe du doigt l’attitude de Hollande qui, selon lui, avait du mal à dire les choses. « A l’évidence, depuis deux ans, ça n’allait pas. Mais François Hollande ne m’a jamais dit que je serais premier ministre. D’ailleurs, il ne m’a jamais annoncé que je l’étais. En réalité, c’est mon prédécesseur, Jean-Marc Ayrault, qui me l’a dit. Il était comme ça, il avait du mal à dire les choses… », confie-t-il.