Selon le biologiste espagnol, Ginés Morata, la durée de vie peut être manipulée et Dieu n’est qu’une invention de l’Homme
Si vous vous posez des questions sur le projet de la Science, cette interview pourrait éventuellement vous donner une piste. En effet, dans une interview exclusive accordée à El Pais, le scientifique espagnol, Ginés Morata, chercheur au très prestigieux institut britannique, Royal Society, nous a fait des révélations assez fracassantes sur l’idée que la science se fait de Dieu
Pour le scientifique espagnol âgé de 74 ans et qui, ce samedi sera présenté comme nouveau membre de l’Académie Nationale des Sciences des Etats-Unis, Dieu n’est qu’une création humaine. Il n’a jamais crée l’Homme. « (…) Dieu est une création humaine. Dieu ne nous a pas créés. Nous, les humains, nous avons créé Dieu », dit-il, réagissant à une déclaration du biologiste espagnol, Javier Sampedro, selon qui Darwin a tué Dieu.
Dans l’interview, le biologiste espagnol est revenu sur la durée de vie humaine. Il ne trouve pas utopique que l’être humain puisse vivre 400 ou 500 ans. « L’une des plus importantes découvertes de la biologie à la fin du 20ème est qu’il existe une universalité, une identité génétique entre tous les animaux, y compris l’espèce humaine. Et les mécanismes de vieillissement sont en train d’être étudiés dans des organismes sur les mouches et le ver de terre ».
« La durée de vie peut être manipulée »
Et d’ajouter : « on a identifié des gênes qui sont liés à la longévité. En manipulant ces gênes, on peut faire en sorte qu’un ver de terre vive plus longtemps avec une vitalité normale. Et ces mêmes gênes, nous les avons, nous les humains. Si on extrapole d’une forme assez simpliste, on pourrait parler de personnes qui vivraient 400 à 500 ans ».
A la question du journaliste de savoir s’il y croit vraiment, Ginés Morata répond : « la durée de la vie peut être manipulée, parce qu’elle dépend de gênes et les gênes peuvent être manipulés. En plus, nous savons que la mort n’est pas un processus biologique inévitable parce que, par exemple, il existe des espèces qui n’ont pas de processus de vieillissement, telles que les cœlentérés… qui peuvent vivre infiniment. Il y a d’autres cas, comme la cellule HeLa, quelques cellules humaines ».
Pour lire l’interview dans sa version originale en espagnol, cliquez ici : El Pais