Dans une interview accordée ce lundi 10 avril 2017 à Yedioth Ahronoth, média israélien, Avigdor Liberman, ministre israélien de la défense, a évoqué un possible assassinat de Hassan Rohani, actuel président de l’Iran. Lieberman évoque en effet une forte rivalité entre les groupes soutenus par l’Iran au Moyen-Orient
Quelqu’un serait-il tenté d’assassiner le président iranien ? En tout cas, certains flirtent désormais avec cette idée. Dans une interview publiée ce lundi 10 avril 2017, le ministre israélien de la Défense, Avigdor Lieberman a fait savoir qu’il ne serait pas « surpris » si le président iranien, Hassan Rohani, venait à être assassiné.
« Je ne serais pas surpris si, durant l’élection iranienne du 19 mai, quelqu’un assassinerait le président iranien, Hassan Rohani », a déclaré Avigdor Liberman. Dans l’interview, le ministre israélien de la défense souligne une rivalité dangereuse qui existe entre les différents groupes soutenus par Iran au Moyen-Orient.
Faisant allusion au meurtre du chef du Hamas Mazen Faqha près de chez lui à Gaza ce 24 mars, Liberman affirme que ce dernier a été tué par des militants du Hamas dans le cadre d’un règlement de compte. « Nous pouvons dire avec certitude que ce fut un assassinat interne », dit-il. Une version rejetée par le Hamas qui affirme que Mazen Faqha a été tué par un espion israélien.
« Sinwar a fait cela sans l’aval des autorités du Hamas »
Avigdor Liberman s’est durement au nouveau leader du mouvement Hamas, Yahya Sinwar qu’il accuse d’adopter une ligne dure et d’avoir fait exécuter un commandant du Hamas en février 2016. Le ministre israélien de la défense évoque une guerre d’influence au sein même du mouvement Hamas.
Parlant de Yahya Sinwar, il dira : « Sinwar a fait cela sans l’aval des autorités du Hamas et il n’a rien demandé à personne. Sinwar est le nouveau leader et il veut s’ériger (en tant que chef, ndlr) et montrer qu’il est le patron et qu’il n’a pas besoin de demander à qui que ce soit ».
« Le suspect arrêté »
Il convient de rappeler que l’assassinat de Mazen Faqza reste un coup dur pour le Hamas qui, depuis, mène une véritable chasse à l’homme pour retrouver les responsables. Dans la foulée, des dizaines de militants du Hamas ont été arrêtés et accusés de collaborer avec des services de renseignement israéliens. Si les faits qui leur sont reprochés sont exacts, ils encourent la peine de mort.
Mais ce lundi, la Hamas a annoncé avoir mis la main sur le suspect de l’assassinat de son leader sans toutefois mentionner l’identité de l’homme en question. Le Hamas a également annoncé la fin des enquêtes dont les conclusions ont été transmises à Sinwar, le nouveau patron du mouvement.