Invité ce mardi 6 juin 2017 sur le plateau de TF1, Jean-Luc Mélenchon, chef de file de la France insoumise, est revenu sur la loi Travail et sur ses relations avec le Parti Socialiste. A moins d’une semaine des législatives, Jean-Luc Mélenchon galvanise ses troupes pour éviter à tout prix une victoire d’Emmanuel Macron
De passage sur le plateau de TF1 ce mardi soir, Jean-Luc Mélenchon, candidat de la France insoumise pour les législatives, s’est exprimé sur de nombreux sujets à seulement moins d’une semaine du premier tour de l’élection. Sur TF1, le chef de file de la France insoumise n’a pas manqué de faire part de ses préoccupations concernant le sort de nombreux Français qui risquent d’être lésés par la loi Travail.
Parlant de la loi Travail, Mélenchon dira : « (…) 18 millions de personnes qui constituent la population active du secteur privé vont voir leurs situations juridiques quotidiennes complètement changées sans que le parlement puisse changer une ligne ou un mot de ce qui aura été décidé par le gouvernement ».
« Le rôle du parlement ne consiste pas à dire non ou oui »
Le journaliste lui coupe la parole et lance : « mais, le parlement peut dire non, très démocratiquement, je n’approuve pas ces ordonnances ». A cette remarque, Jean-Luc Mélenchon enchaîne : « pardon de vous dire que le rôle du parlement ne consiste pas à dire non ou oui. Il y a quelque chose qui s’appelle le droit d’amendement ».
Il poursuit : « quand il y a une négociation entre les branches et les salariés, à la fin la loi étend le bénéfice à tous les travailleurs. Mais, la loi, c’est-à-dire les parlementaires interviennent et rediscutent point par point parce que le parlement représente toute la société (…) ». Sur la question de savoir s’il a du mal redonner une nouvelle dynamique à la France insoumise, Mélenchon dénonce que beaucoup se vouent de manière aveuglée à Macron qui, selon lui, « est en train de procéder à un coup d’Etat social ».
« La campagne a lieu, la France insoumise a pour elle d’être la seule opposition humaniste et républicaine parce que les socialistes viennent de redire qu’ils souhaitent aider le président à réussir son quinquennat. Les Républicains se cherchent mais sont plutôt favorables aux changements du code du travail. (…) La seule force d’opposition que vous avez c’est la mienne », souligne-t-il.
« Ce n’est moi qui l’ai tué le PS, ce n’est pas moi qui l’ai détruit »
Jean-Luc Mélenchon déplore le « concert de louanges » qui est fait à Macron. « On n’a jamais vu une chose pareille, ce n’est pas bon. Ne lui donnez pas le pouvoir absolu, ne lui donnez pas les pleins pouvoirs parce que sinon il va finir par croire tout ce qu’on dit sur lui : qu’il est génial, que tout ce qu’il dit est bien, que tout ce qu’il fait est bien. Equilibrez l’assemblée, faites en sorte qu’on entende le camp du travail, de l’humanisme, de l’écologie… ».
Sur la question de savoir pourquoi il s’acharne sur le parti socialiste au lieu de la droite et du FN. Mélenchon dément tout acharnement contre le PS et rappelle qu’il s’est prononcé plusieurs fois sur le Front National. Sur le PS, il dira : « quant au PS, ce n’est moi qui l’ai tué le PS, ce n’est pas moi qui l’ai détruit, ce sont les électeurs qui en ont eu assez qu’on se moque d’eux et qu’on leur mente. Voilà pourquoi, ils l’ont si maltraité dans les urnes et je vous annonce que ça va recommencer à l’élection législative. Ils ont fait leur temps, de la même manière que les Républicains ont fait leur temps. La partie se joue maintenant entre M. Macron, Madame Le Pen et la France insoumise, voilà. La vie change quand même ».
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