Le président français, Emmanuel Macron, s’est insurgé contre celles et ceux qui l’accusent de diriger le pays d’une main de fer et d’appliquer des méthodes très similaires à celles en cours dans les dictatures. Macron s’oppose catégoriquement à ce discours qu’il juge « extraordinairement coupable »
Macron n’apprécie pas les commentaires de celles et ceux qui assimilent sa gouvernance à une forme de démocratie. Et il tient à le faire savoir. En effet, dans une interview accordée à Radio J et relayée par plusieurs médias ce vendredi, le président français se dit particulièrement préoccupé.
« Aujourd’hui, s’est installée dans notre société (et de manière séditieuse, par des discours extraordinairement coupables) l’idée que nous ne serions plus dans une démocratie, qu’une forme de dictature se serait installée. Mais allez en dictature ! », s’insurge le président de la République.
« Essayez la dictature et vous verrez »
Et d’ajouter : « une démocratie, c’est un régime où une personne ou un clan décide des lois. Une dictature, c’est un régime où on ne change pas les dirigeants, jamais. Si la France c’est cela, essayez la dictature et vous verrez ! La dictature, elle justifie la haine. La dictature, elle justice la violence pour en sortir. Mais, il y a en démocratie un principe fondamental : le respect de l’autre, l’interdiction de la violence, la haine à combattre ».
Dans l’interview, le président français accuse toutes les autorités qui, aujourd’hui, se taisent sur ce sujet. « Celles et ceux qui portent cette violence, celles et ceux qui, avec cynisme parfois, l’encouragent, celles et ceux qui taisent tout reproche qu’il faut avoir oublient une chose très simple : nous sommes en démocratie », soutient Macron, soulignant que le respect à l’égard de celles et ceux qui votent les lois est un droit.
Les propos d’Emmanuel Macron interviennent en pleine crise sociale en France, une crise sociale marquée par une répression policière d’une rare violence qui fait dire à certains que le pays a carrément basculé dans une dictature. Ce discours est tenu par de nombreux intellectuels et analystes politiques qui, en se penchant sur la réponse apportée par l’Exécutif à la question des Gilets Jaunes et de la réforme des retraites, ont dénoncé une violence policière qui n’a sa place que dans une dictature.