L’Etat français enverra ce 5 mars une lettre au soignants pour les inciter à se faire vacciner. S’ils refusent, la vaccination leur sera obligatoire
Face à la propagation rapide du virus sur toute l’étendue du territoire et pour éviter à tout prix une nouvelle explosion des cas, le gouvernement table sur une vaccination massive de la population et, en premier lieu, les soignants qui sont en permanence en contact avec les malades.
Si pour le moment, l’Elysée n’envisage pas encore de rendre la vaccination obligatoire pour les citoyens de peur qu’une telle décision ne suscite une vive polémique dans le pays, les soignants n’ont, quant à eux, pas le choix. S’ils refusent le vaccin, l’Etat le leur rendra obligatoire dans les jours qui viennent.
Tel est le scénario qui pourrait arriver dans les jours qui viennent comme l’a révélé le média Les Echos. En effet, d’après cette source, Emmanuel Macron a manifesté sa ferme volonté de voir tous les soignants se faire vacciner. Selon la source, le ministre de la Santé, Olivier Véran, va écrire une lettre ce 5 mars à tous les soignants pour les « inciter » à se faire vacciner.
« Une obligation pure et simple est envisagée »
Le journal Les Echos note que c’est le dernier avertissement avant une vaccination obligatoire dans fonctionnaires de la santé prévue par l’Etat. « Si cela ne suffit pas, une obligation pure et simple est envisagée », précise la source. Cette information a été confirmée ce jeudi par Le Monde.
En effet, d’après Le Monde, l’Exécutif s’agace de voir que des doses du vaccin d’AstraZaneca ne sont pas utilisées. La source révèle ainsi : « la course à la vaccination ne doit pas dérailler. Agacé par le manque d’entrain des soignants à se faire vacciner contre le Covid-19, en particulier avec le vaccin d’AstraZeneca, l’Elysée a fait savoir au Monde, jeudi 4 mars, qu’il étudiait la piste d’une vaccination obligatoire pour les soignants, confirmant une information des Echos ».
Le Monde ajoute : « A Matignon, comme à l’Elysée, on enrage de voir des doses de vaccins d’AstraZeneca non utilisées quand les files d’attente s’allongent pour immuniser les populations à risque ». L’idée de rendre la vaccination obligatoire divise profondément au sein de l’Exécutif où certains disent comprendre la réticence des soignants.