Les diplomates recrutés au niveau de la cellule diplomatique de l’Elysée dont le travail consiste à conseiller Emmanuel Macron sur sa politique internationale vivent un calvaire indescriptible. Certains d’entre eux ont fini par démissionner un mois après avoir rejoint la cellule et d’autres dénoncent un « harcèlement moral » dont ils sont victimes
La cellule diplomatique qui conseille Emmanuel Macron sur sa politique étrangère traverse une crise inédite. C’est en tout cas la révélation faite ce 9 octobre par le média Elle.fr qui, à travers une enquête, fait état de plusieurs démissions et d’arrêts maladies notés ces derniers temps chez des fonctionnaires diplomates qui trouvent le climat de travail insoutenable.
« Au moins quatre diplomates aguerris ont quitté leurs postes convoités de conseillers en charge des Amériques et de l’Asie, des Affaires globales ou encore du Moyen-Orient. Certains collaborateurs n’ont pas tenu plus d’un mois en fonction, d’autres ont tourné les talons un an après leur arrivée », révèle Elle.fr, ajoutant que depuis 2017, 20 conseillers s’y sont relayés alors qu’ils n’étaient que 15 durant le mandat de Sarkozy et 12 durant celui de Hollande.
« Un management brutal et infernal »
Toujours selon la même source, les conditions de travail ont été tellement infernaux que l’Elysée a finalement été obligé de déclencher un audit et les fonctionnaires entendus pointent du doigt un management « brutal » et « infernal » du chef de la cellule et de son adjointe.
Interrogés, les témoins racontent, par exemple, les mails agressifs qui leur sont adressés au beau milieu de la nuit ainsi que les ordres et les contre-ordres, les mises à l’écart, les procès en déloyauté et en incompétence, les salves de reproche, les cris… qui « ébranlent la concentration nécessaire pour travailler sereinement ».
« Les conclusions de l’audit seront rendues prochainement »
D’ailleurs, un proche de l’Elysée n’a pas hésité à décrire « une ambiance toxique et un climat de paranoïa nuisibles qui ne sont pas tenables » au point que certains diplomates n’ont plus peur de parler de « harcèlement moral ». Informée, la présidence de la République promet que les conclusions de l’audit lancé en août seront rendues publiques dans les semaines à venir.
En tout cas, ce climat délétère nuit gravement à l’image de la cellule diplomatique car rendant très difficile tout recrutement au 2 rue de l’Elysée alors que les postes dans cette cellule étaient jadis très courus.
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