Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, exige l’aboutissement rapide de la médiation en cours pour que l’action militaire française puisse continuer au Mali
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a été l’invité de RTL Matin ce 27 août. Dans l’interview, le chef de la diplomatie française s’est prononcé sur plusieurs sujets, notamment la question malienne où des négociations sont en cours entre la junte militaire qui a évincé l’ex président Ibrahim Boubakar Keïta et la CEDEAO.
A la question de savoir si la crise au Mali peut nourrir les groupes islamistes armés, Jean-Yves Le Drian rétorque : « c’est d’abord une crise de confiance interne au Mali. Il y a une rupture de la confiance entre le peuple malien et son président à la suite d’élections qui ont eu lieu au mois d’avril dernier qui ont été contestées en particulier pour l’élection de trentaines de députés dont on peut dire qu’il y avait, semble-t-il, de gros troubles ».
« Il faut que la transition puisse se faire rapidement »
Le ministre français des Affaires étrangères dit que la France a plusieurs fois alerté IBK de mettre fin à ce genre de pratiques. « Je pense que le président IBK n’a pas entendu ce qui se passait », estime-t-il, ajoutant que la France condamne le coup d’Etat du 18 août. Il appelle à une transition rapide au Mali.
« Il faut que la transition puisse se faire rapidement, que le pouvoir soit remis aux civils, qu’il y ait un agenda politique qui permette à ce pays de retrouver une stabilité politique, mais pendant ce temps-là, l’action militaire ne s’arrête pas », déclare le chef de la diplomatie française.
A la question de savoir si l’opération Barkhane a toujours sa raison d’être, il répond : « bien sûr. Ce combat se poursuit. D’ailleurs, les responsables du Comité National du Salut du Peuple (CNSP) qui s’est mis en place par ce coup d’Etat disent aussi la même chose. Ceci dit, il importe que la médiation africaine qui est en cours, que nous soutenons puisse aboutir rapidement à ce qu’il y ait un calendrier qui permette à ce pays de retrouver une stabilité politique indispensable pour continuer la lutte contre le terrorisme qui les préoccupe et qui nous préoccupe ».
Pour écouter l’interview dans sa version originale, cliquez ici : RTL