Un attentat-suicide a tué des dizaines d’anciens rebelles et membres de groupes armés progouvernementaux à Gao, dans le nord du Mali, en faisant exploser une voiture, mercredi 18 janvier, dans leur site de regroupement. Un décompte provisoire fait état d’au moins 47 morts, selon le gouvernement malien. Un porte-parole de l’armée, Diarran Koné, a par ailleurs fait état de 115 blessés. Un deuil national de trois jours a été décrété par le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta. « La zone de l’attentat a été quadrillée par les forces de la Minusma [la mission de l’ONU au Mali] et ceux de l’armée malienne. La ville est paralysée car une psychose générale s’est installée. L’attroupement des populations civiles est perceptible dans la zone quadrillée », a témoigné par téléphone au Monde Afrique Amadou Cissé, journaliste de la radio Nata de Gao. Awa Maïga, médecin à l’hôpital de la ville, décrit ses services « envahis de blessés » : « Ils nous arrivent par dizaines. Jusqu’à midi, l’hôpital continuait d’en recevoir. Nous ferons tout notre possible pour les sauver. Les autres sections de l’hôpital sont mobilisées et mises à contribution pour faire face à l’urgence. »