Les révoltes contre les mesures sanitaires gagnent du terrain en Europe et la France risque, hélas, de ne pas s’y échapper. En effet, une semaine après les scènes de violence notées en Italie contre le couvre-feu, c’est au tour de l’Espagne de se rebeller ce vendredi soir dans plusieurs villes du pays.
La colère des citoyens espagnols est montée d’un cran à la suite des annonces récemment faites par le gouvernement socialiste dirigé par Pedro Sanchez qui a donné le feu vert aux présidents des gouvernements autonomes afin de décréter l’Etat d’alerte et le couvre-feu dans leurs régions quand ils le jugeront nécessaire.
Sauf que dans un pays où plus de 300 000 emplois ont récemment été détruits par la pandémie et où les citoyens font la queue pour pouvoir manger, les restrictions des libertés individuelles ne passent plus. Les Espagnols semblent n’avoir plus d’autres choix que d’exprimer, de la plus virulente des manières, leur ras-le-bol au moment où le pays paie un lourd tribu sur le plan humain et économique.
Ainsi, nous avons appris de la presse locale que Barcelone, Santander et Burgos ont été, vendredi soir, le théâtre d’une véritable révolte populaire dont les images, publiées sur les réseaux sociaux, donnent froid dans le dos. Face à la violence des manifestations, des forces de l’ordre ont dû intervenir pour prendre le contrôle d’une situation devenue incontrôlable. Plusieurs blessés ont été notés.
Ces scènes de violence interviennent moins d’une semaine après celles notées en Italie contre les mesures sanitaires prises par Rome. Et il y a fort à parier que la France, qui vient de décréter un second reconfinement national d’au moins 4 semaines, connaisse le même sort que ses voisins
Pour l’heure, rien ne permet de confirmer l’hypothèse d’une révolte sociale en France. Le pays est en effet sous contrôle. Le plan Vigipirate, activé par le gouvernement pour faire face à le menace terroriste, a permis le déploiement de plus de 5 000 soldats sur le sol français et l’Etat d’urgence, prolongé jusqu’au 16 février, restreint toutes les libertés individuelles, y compris celles garanties par la Constitution.
Pour le moment, l’Exécutif a le contrôle de la situation. Mais, pour combien de temps? Les violentes protestations en Italie et en Espagne finiront-t-elles par drainer dans les rues des milliers de Français déçus par la gestion de la pandémie et les mesures annoncées il y a deux jours par l’Exécutif?
Un vent de révolte est en train de souffler en Europe et la France pourrait ne pas s’y échapper.