Invité sur RTL ce mardi 9 mai 2017, Manuel Valls, ancien premier ministre français, a annoncé la « mort » du parti socialiste (PS) et s’est dit prêt à être candidat à une majorité présidentielle pour les prochaines législatives
Manuel Valls, ancien premier ministre français, a été reçu ce mardi 9 mai sur le plateau de RTL Matin. L’ex premier ministre de François Hollande est revenu sur l’élection de son ancien ministre de l’Economie, Manuel Valls, en tant que président de la France. Il a aussi annoncé lors de l’émission, la mort de PS (Parti Socialiste).
Parlant de Macron, il dira : (…) Il a réussi surtout son pari. Il a fait la bonne analyse, celle d’ailleurs que je faisais il y a quelques années. Mais, c’est lui qui a porté ce projet : celui de la recomposition de notre vie politique. Parce qu’il est parti d’un constat simple : les vieux partis sont en train de mourir ou sont morts. Le pays avait besoin d’une nouvelle vitalité et d’optimisme et de rassembler d’ailleurs tous ceux qui peuvent travailler ensemble (…) ».
« Ce parti socialiste est mort »
Il continue : « (…) L’élection d’Emmanuel Macron donne de la France, et c’est un atout pour lui et pour nous, une formidable image, un optimisme. Le regard qui est porté à travers ce jeune président de la république, sur la France a changé. Donc, c’est un atout, c’est une base qu’il faut évidemment consolider ».
Lors de son passage à RTL, Manuel Valls reconnaît que Macron était plus libre que beaucoup d’hommes politiques. Interrogé sur la question de savoir sous quelle étiquette il sera candidat aux législatives à Evry, Manuel Valls rétorque : « (…) Je ne suis pas en embuscade, je veux la réussite d’Emmanuel Macron. Donc, (…) moi je serai candidat à la majorité présidentielle et je souhaite m’inscrire dans ce mouvement qui est le sien : la République En Marche ! ».
Sur la question de savoir ce que va faire le parti socialiste, l’ancien premier ministre rétorque sans ambages. « Ce parti socialiste est mort, il est derrière nous. Pas son histoire et ses valeurs, mais il doit se dépasser ». A la question du journaliste de savoir si le PS doit aussi se ranger derrière Macron, Valls répond : « mais, il devrait être plus clair que cela. (…) Aujourd’hui, l’essentiel est de donner une majorité large à Emmanuel Macron pour qu’il puisse gouverner et mettre en œuvre ».
« Ça ne marche pas ! Tout ça est fini »
Manuel Valls regrette que le parti socialiste se soit divisé trois blocs : ceux qui veulent soutenir clairement la majorité présidentielle, ceux qui souhaitent une alliance avec Jean-Luc Mélenchon et ceux qui ne savent pas où ils sont. « Ça ne marche pas ! Tout ça est fini. Tout cela n’a aucun sens », lance-t-il.
Valls reconnaît que c’était tout à fait normal que ses relations avec Macron n’aient pas été très bonnes. « Mais, c’est normal. C’est la vie. Il y avait une concurrence parce que nous nous retrouvions aussi dans un même espace politique. Mais, vous savez dans ces moment-là, il faut être capable de se dépasser, d’oublier les rancœurs et les problèmes personnels. Moi, il y a quelque chose qui m’intéresse avant tout : c’est la France, c’est la République ».
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