Dans une interview accordée à Europe 1 ce lundi 27 mars 2017, Marine Le Pen, chef de file du Front National, a abordé de nombreux sujets notamment la question de la nationalité française et du droit du sol. A moins d’un mois de la présidentielle, Marine Le Pen reste campée sur sa position. Elle compte changer le caractère automatique de la nationalité
Invitée sur Europe 1, la candidate du Front National est revenue sur le droit du sol et l’acquisition de la nationalité française. Marine Le Pen est droite dans ses bottes. Une fois élue présidente de la France, elle compte supprimer le caractère automatique de la nationalité.
« Je dis que je réfute et je supprimerai le caractère automatique de la nationalité grâce au droit du sol. Vous savez que le simple fait d’être né sur le territoire et d’avoir un délai de résidence en France vous donne automatiquement accès à la nationalité. Je veux supprimer cela », dit Marine Le Pen.
A la question du journaliste de savoir quels sont les critères qu’elle demanderait pour que les enfants nés en France de parents étrangers puissent devenir Français, elle rétorque : « je veux que le droit du sol devienne un critère parmi d’autres de l’acquisition de la nationalité parce que je considère que l’acquisition de la nationalité française doit s’hériter ou se mériter ».
« Je pense qu’on ne peut avoir qu’une nation »
Sur les critères qui empêchent ces personnes nées en France de parents étrangers d’obtenir la nationalité française, Marine Le Pen précise : « par exemple d’avoir un casier judiciaire comme l’avaient Monsieur Kouachi et Monsieur Coulibaly quand ils ont atteint l’âge de 18 ans. Malgré ce casier judiciaire extrêmement chargé, malgré ces liaisons avec le fondamentalisme islamique, ils ont obtenu la nationalité française. Avec moi, ils n’auraient pas obtenu la nationalité française ».
Sur la double nationalité extra-européenne qu’elle veut supprimer, Marine Le Pen dira : « cette loi ne sera pas rétroactive, par contre elle s’appliquera pour le futur. Oui, je suis pour que l’on choisisse sa nationalité. (…) Je pense qu’on ne peut avoir qu’une nation, qu’une allégeance. Donc, il m’apparaît qu’il faille mettre en œuvre cette mesure. ». La candidate du FN considère qu’un enfant est Français quand un de ses parents l’est.