Lors d’une rencontre qui s’est tenue ce vendredi 06 janvier 2017 à Pretoria en Afrique du Sud, Jacob Zuma, président sud-africain, a réitéré sa volonté de soutenir la République Arabe Démocratique Sahraouie (RADS) dans sa volonté d’obtenir son indépendance du Maroc
Des déclarations qui risquent de froisser le Maroc. Le président sud-africain, Jacob Zuma, qui a reçu ce vendredi Ibrahim Ghali, Président de la République Arabe Démocratique Sahraouie (RADS) a tenu des propos qui risquent de déranger le Maroc, déclarant que le nouveau secrétaire-général de l’ONU, Antonio Guterres, doit prendre des mesures pour garantir l’autodétermination du Sahara Occidental.
En s’adressant à la presse ce vendredi à Pretoria, Jacob Zuma dira : « nous avons eu des discussions très importantes entre nous. Nous avons parlé de la situation en Sahara Occidental et aussi du pas lent, si on peut même parler de pas lent, de l’ONU de mettre en place sa décision ou sa résolution sur cette question ».
« Nous croyons que chaque pays doit avoir le droit à l’autodétermination »
Le président sud-africain ajoute : « nous avons accentué notre engagement à soutenir le Sahara Occidental. Nous avons été avec eux depuis plusieurs années et nous serons avec eux. Nous croyons que chaque pays doit avoir le droit à l’autodétermination, à la liberté totale et nous sommes conscients du fait qu’il faille interpeler l’ONU pour qu’elle mette en place une résolution. Nous espérons que le nouveau secrétaire-général donnera un coup de pouce à cette résolution ».
Lors de son allocution, Ibrahim Ghali a assuré à la presse que sa rencontre avec le président Zuma a été « fructueuse ». « Nous avons eu l’opportunité d’apprendre de notre frère. Le président Jacob Zuma et nous avons échangé nos points de vue sur de nombreux sujets. Ce fut une rencontre de deux alliés, de deux amis et de deux camarades en combat », a souligné Ghali.
« Vers une guerre diplomatique entre Rabat et Johannesburg »
Dans son discours, il évoque « une occupation militaire » du Sahara Occidental par les forces marocaines. « Le peuple sahraoui se bat pour obtenir la souveraineté totale de son propre Etat sur toute l’étendue de son territoire national. Ils font malheureusement face à une occupation militaire de la part d’un Etat voisin (le Royaume du Maroc) », dénonce-t-il.
La rencontre entre Jacob Zuma et le président sahraoui risque de susciter une crise diplomatique entre le Maroc et l’Afrique du Sud. Le Maroc, qui a récemment annoncé son intention de revenir dans l’Union Africaine, ne transige pas sur la question de Sahara Occidental. Il considère en effet ce territoire comme une partie intégrante de son royaume.