Le gouvernement marocain espionne le journaliste et activiste Omar Radi ainsi que plusieurs opposants avec le logiciel espion Pegasus fabriqué par l’Etat d’Israël
L’Etat d’Israël pointé du doigt dans une opération d’espionnage qui a visé le journaliste marocain, Omar Radi. C’est en tout la conclusion à laquelle est arrivée l’organisation Amnesty International dans une enquête publiée sur son site officiel ce 22 juin et intitulé : « Omar Radi, le journaliste marocain qui ne se laissera pas museler ».
Le journaliste, devenu ces dernières années, une véritable menace pour le royaume chérifien, avait défrayé la chronique en mars dernier pour avoir publié un twitte dans lequel il dénonçait les liens très étroits et parfois contre-nature entre le pouvoir marocain et les multinationales.
« Des échanges téléphoniques d’Omar Radi privés dévoilés »
Devenu malgré lui un vaillant défenseur des droits de l’Homme au Maroc, Omar Radi est désormais sous le collimateur du pouvoir marocain qui tente par tous les moyens de l’abattre. C’est en tout cas ce que révèle Amnesty International dans une nouvelle enquête menée ces derniers mois et rendue publique cette semaine.
Ainsi, à en croire l’organisation internationale, le journaliste et sa femme ont été très surpris de voir leurs noms apparaître sur un site d’information utilisé par les services de renseignement pour discréditer les opposants politiques. Sur ce site, le journaliste marocain et sa femme ont été accusés d’avoir entretenu une relation extra-conjugale. Et ce n’est pas tout. Des conversations téléphoniques privées entre Omar et un chercheur américain y ont été publiées.
« Des activistes et chercheurs ciblés par le logiciel espion »
Cependant, le journaliste n’est pas si surpris que cela. Il a bien compris qu’il y a une volonté de ternir son image. « Ils cherchent des arguments pour briser mon image, pour saper ma crédibilité en public », confie-t-il, se demandant tout de même comment ses échanges téléphoniques ont pu être interceptés.
A cette question, la question a été trouvée. En effet, l’enquête menée par Amnesty International a permis de découvrir que le journaliste est régulièrement suivi par un logiciel espion connu sous le nom de Pegasus et fabriqué par Israël. Le logiciel espion fournit à son propriétaire l’accès aux messages, emails, caméras, numéros de contact… de la cible. Amnesty International a aussi découvert, durant cette enquête, que plusieurs activistes marocains, y compris le chercheur, Maati Monjib, ont été ciblés par le logiciel.
Pour lire le rapport d’Amnesty International, cliquez ici : Amnesty