Philippe Martinez, secrétaire général de la Confédération Générale des Travailleurs (CGT), a été l’invité de Jean-Jacques Bourdin ce lundi 10 Juillet sur le plateau de RMC. De nombreux sujets ont été abordés
Philippe Martinez tacle le capitalisme. Sur les violentes manifestations en marge du sommet G-20 qui se tient à Hambourg, Philippe Martinez dira : « la colère est la nôtre, mais les formes de colère ne sont pas les nôtres. (…) Cela ne passe pas qu’en France ce genre d’événement. Il y a ceux qui viennent manifester pacifiquement. (…) La violence ne sert jamais les causes ».
Sur la question de Bourdin qui lui demande s’il crie « à bas le capitalisme » comme le font les manifestants de Hambourg, Philippe Martinez souligne que le capitalisme a beaucoup de défauts. « Il (le capitalisme) a besoin de réfléchir à un autre système. Notre préoccupation est que les salariés obtiennent leurs revendications ».
« Nous réclamons une réunion multilatérale fin août »
Bourdin insiste : « mais, vous ne dites pas ‘à bas le capitalisme’ ». Martinez enchaîne : « je pense que le capitalisme est cause de beaucoup de maux dans ce monde : des guerres, des gens dans la misère, des réfugiés, des migrants. Donc, le capitalisme, c’est un système qu’il faut à mon avis changer ».
Sur la réforme du code du travail, le secrétaire général de la CGT dénonce le fait que le gouvernement fasse beaucoup de communication. « (…) Pour l’instant, il n’y pas de rendez-vous avec les syndicats. On va nous mettre sous le nez, c’est le cas de le dire, un texte sur lequel on n’a pas notre mot à dire ».
Bourdin lui fait remarquer que le texte a été négocié avec les syndicats. Philippe Martinez répond : « pas négocié. On échange. La CGT a fait 15 pages de propositions. On n’a pas beaucoup de propositions mais on ne sait pas. (…) Nous réclamons une réunion multilatérale fin août ».
« Les politiques rêvent souvent de doubler les syndicats en matière sociale »
Le secrétaire général de la CGT souligne qu’il y a énormément de points de désaccords profonds entre le gouvernement et les syndicats dont le fait d’aller plus loin que la loi travail et qu’on puisse déroger en entreprise des conventions collectives. « (…) Demain, un accord d’entreprise sera signé. Si vous n’êtes pas d’accord, vous êtes licencié, j’allais dire, du jour au lendemain », dénonce-t-il.
A la remarque de Bourdin que Jean-Luc Mélenchon est en train de prendre la tête de la contestation, Philippe Martinez dit ne pas trop y croire. « Je ne crois pas. Il fait ce qu’il veut, il est dans son mouvement politique. (…) Les politiques rêvent souvent de doubler les syndicats en matière sociale. Leur préoccupation principale devrait être d’écouter les syndicats », souligne-t-il.
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