D’après Le Figaro, la France et ses partenaires européens se préparent à infliger de nouvelles sanctions contre le Mali
Emmanuel Macron est-il derrière les lourdes sanctions infligées au Mali par la CEDEAO ce dimanche 09 janvier? Pour le moment, rien ne permet de l’affirmer. Mais, une chose est sûre : le président français en conflit avec la junte malienne depuis plusieurs mois semble avoir été le plus grand gagnant de cette punition dont le Mali a été victime.
En tout cas, si publiquement, il évite d’aborder ce sujet extrêmement sensible en raison du contexte géopolitique très houleux en Afrique, en coulisse, le plus jeune président de la Vème république française ne cache pas sa joie. C’est du moins ce qu’a révélé ce 11 janvier le média français, Le Figaro.
A en croire plusieurs sources consultées par Lecourrier-du-soir.com, le président français a déclaré lors d’une conférence de presse à l’Elysée : « nous soutenons les mesures diplomatiques et économiques prises par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) à l’encontre du Mali. Nous sommes totalement solidaires de la région et de la position très courageuse et claire qui a été exprimée dimanche ».
« L’Europe s’apprête à durcir les sanctions contre Bamako »
D’après les informations obtenues par Le Figaro, Emmanuel Macron et ses partenaires se préparent à durcir les sanctions contre le Mali. « Emmanuel Macron a précisé que les Européens se préparaient à renforcer à leur tour leurs sanctions. Les ministres des Affaires étrangères de l’UE devraient en discuter lors de leur réunion informelle prévue à Brest, dans l’ouest de la France, cette semaine », révèle le média français.
Il convient de rappeler que la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) a infligé de lourdes sanctions contre le Mali ce 9 janvier lors d’un mini-sommet à Accra, capitale du Ghana. Les chefs d’Etat africains ont ainsi exigé la fermeture des frontières avec le Mali, le gel de ses avoirs et la suspension de l’aide financière. Des mesures d’une rare sévérité vertement dénoncées par la junte militaire dirigée par Assimi Goita.