Castaner encore dans ses œuvres. J’avais rédigé un édito ce 19 avril dans lequel je dénonçais la communication foireuse de Christophe Castaner, actuel ministre de l’Intérieur d’Emmanuel Macron. Le temps m’a finalement donné raison à la suite de l’Affaire de la Salpêtrière de ce 1er mai.
En effet, ce 19 avril, je reprochais à Castaner d’avoir tenté de jeter de l’huile sur le feu, en prédisant dans un twitte publié sur son compte officiel que les Gilets Jaunes allaient « reproduire le 16 mars », date à laquelle le Fouquet’s avait été saccagé et incendié par des manifestants en colère.
Ce 1er mai, le ministre de l’Intérieur est allé trop loin, affirmant dans un twitte que l’hôpital de la Salpêtrière avait été attaqué. « On a agressé son personnel soignant. Et on a blessé un policier mobilisé pour le protéger. Indéfectible soutien à nos forces de l’ordre », écrit le ministre.
Ce qui est grave dans cette affaire est que Christophe Castaner n’a même pas pris le soin (alors que sa fonction de ministre de l’intérieur l’exige) de vérifier les rumeurs qui circulent sur la toile. C’est ce qu’il aurait du faire pourtant, mais son obsession à vouloir à tout prix neutraliser toute manifestation anti-Macron est devenue chez lui une véritable maladie. Ce niveau d’amateurisme pose un sérieux problème.
Il n’a fallu que quelques heures pour que la thèse du ministre s’effondre comme un château de cartes. En effet, le personnel de l’hôpital présent au moment des faits réfute catégoriquement la thèse de l’agression. « On ne s’est pas senti agressé ou en danger », a fait savoir Gwenaëlle Bellocq, aide soignante.
Contrairement à toutes les rumeurs qui ont circulé et qui ont été défendues par Agnès Buzyn, ministre de la Santé selon lesquelles il y a eu du vol, le Docteur Michael Sebban a tout démenti. « Non, il n’y avait pas de matériel dérobé à mon sens, pas d’intrusion, non », a-t-il répondu aux journalistes.
Alors que cette affaire suscite une vive réaction dans la classe politique française, toutes les thèses (en tout cas les plus fiables) expliquent la tentative d’entrer dans l’hôpital Salpêtrière de la part des manifestants par une volonté de fuir la violence policière. Une violence policière devenue banale depuis l’arrivée de Castaner à la place Beauvau.
Devant le fait accompli, le gouvernement tente de sauver la peau de Castaner. Mais, c’est trop tard. La mauvaise gestion de la crise des Gilets Jaunes par Castaner qui, depuis sa nomination au poste de ministre de l’Intérieur, a confondu autorité et tyrannie ainsi que cette grosse bourde dans l’Affaire de la Salpêtrière sont la preuve qu’il n’est plus apte à diriger ce ministère, car sa crédibilité est sérieusement remise en question
Macron a intérêt à se débarrasser de lui dans les plus brefs délais car la comédie a assez duré.