Au sortir de sa mise en examen ce lundi 26 juin 2017, Jean-Luc Mélenchon, chef de file de la France insoumise, s’est adressé à la presse expliquant avoir confirmé dans le cabinet du juge les propos qui lui sont reprochés par la Société Générale qui le poursuit en justice pour diffamation
A sa sortie du cabinet du juge d’instruction, Mélenchon s’est adressé à la presse. « Alors je sors du cabinet du juge d’instruction, on m’a demandé si je confirmais les propos qui me sont reprochés par la Société Générale (…). Alors, oui, j’ai confirmé », dit-il. Le chef de file de la France Insoumise tente de remettre les choses dans leur contexte.
« Je remets les choses dans leur contexte. A l’époque, l’affaire des Panama Papers avait éclaté c’est-à-dire la révélation des actifs de toute sorte de banques au Panama où on cachait des bénéfices et où il y avait des activités (…). Il y avait une grande ébullition médiatique et on nous demandait tous ce qu’on en pensait. Moi, j’ai voulu me situer sur un terrain très concret (…). J’ai dit dans le cadre de la Société Générale qu’il y a une situation particulière puisque le président de la banque a déclaré sous serment que la banque n’avait aucune activité dans des pays non coopératifs dont le Panama ».
« Donc, c’est un menteur »
Mélenchon continue : « cet homme qui fait une déclaration sous serment et quelques mois après on s’aperçoit qu’il y a des dizaines de sociétés qui sont là. Donc, c’est un menteur. Et je me situe immédiatement sur un plan politique. J’ai dit : ‘il faut mettre la banque sous tutelle’. Et pourquoi je dis cela ? Parce que cette banque a déjà été condamnée une première fois pour avoir mal surveillé ses agents, là une deuxième fois son président ment devant une commission d’enquête parlementaire (…) ».
Le chef de file de la France insoumise profite de son interview pour dénoncer les conditions de travail « calamiteuses » des juges et le manque de moyens de la justice. S’adressant aux journalistes, Jean-Luc Mélenchon a également assuré que la lutte continue. « Voilà ce qui s’est passé ce matin, c’est donc un feuilleton à suivre et cela fait partie de la lutte, ce n’est pas une affaire personnelle », ajoute-t-il.
« On va continuer à faire de la pub pour l’établissement bancaire »
Selon Mélenchon, la Société Générale essaie d’instrumentaliser la justice. « Elle essaie d’instrumentaliser la justice pour faire taire ou faire peur à ceux qui la critiquent. Nous avons fait deux fois des manifestations devant les sièges de la Société Générale. (…) Nous allons continuer à faire des manifestations et des représentations devant les sièges de la Société Générale », prévient-il.
Face à la presse à sa sortie du Palais de Justice, il a tenu à préciser qu’il ne fera pas état à son immunité parlementaire. Le chef de file de la France insoumise, connu pour son sens de l’humour, estime que ce procès est un coup de pub pour la Société Générale. « Puisqu’ils le prennent comme ça, on va continuer à faire de la pub pour l’établissement bancaire comme on l’avait déjà fait (…) ». Face à la presse, Mélenchon ne recule devant rien et dit souhaiter une confrontation.
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