Au lendemain de la « Marée populaire » qui a drainé des milliers de manifestants, Edouard Philippe, premier ministre, ironise. Dans une interview exclusive accordée au Journal du Dimanche (JDD), il a parlé de « petit coefficient de marée »
Le bras de fer se poursuit entre le gouvernement et la France insoumise. En effet, quelques heures après la manifestation du 26 mai contre les réformes menées par Emmanuel Macron, son premier ministre Edouard Philippe, dans une interview accordée au JDD, a préféré joué la carte de l’humour. Alors que la bataille des chiffres se poursuit, le premier ministre parle de « petit coefficient de marée ».
« Soyons honnêtes (…). C’était un petit coefficient de marée, comme on dit chez moi », ironise-t-il. Dans l’interview, Edouard Philippe promet que son gouvernement avancera. « Les Français sont angoissés par la perspective d’une relégation collective et individuelle. Ignorer les frustrations et les colères serait méconnaître le pays. Mais, nous voulons sortir de l’immobilisme et du sentiment d’impuissance. Nous avançons », dit-il.
« Certains attisent la tension sociale »
Faisant allusion à la France insoumise, le premier ministre ajoute : « certains attisent la tension sociale en essayant de rejouer dans la rue ce qu’ils ont perdu dans les urnes. C’est un jeu dangereux : la démocratie a parlé ». Pour l’instant, la France insoumise n’a pas encore réagi aux déclarations du premier ministre.
Les déclarations d’Edouard Philippe interviennent au lendemain d’une manifestation très suivie par les mouvements syndicaux. Déjà, une bataille des chiffres oppose l’Exécutif aux militants de la France insoumise. En effet, le ministère de l’Intérieur parle de 93 315 manifestants, tandis que les mouvements syndicaux évoquent des chiffres allant entre 250 000 à 280 000 manifestants.