« L’autorité vient d’en haut, la confiance vient d’en bas », disait Emmanuel-Joseph Siéyès (aussi appelé Abbé Siéyès), figure de proue de la Révolution française.
Cette phrase a pourtant été prononcée il y a plus de deux siècles. Néanmoins, les récents événements qui secouent la France depuis la mort tragique de Nahel, jeune homme de 17 ans, tué lors d’un contrôle de police à Nanterre (dans des circonstances assez floues) la remet au goût du jour. Et pour cause!
Remettons les choses dans leur contexte. Ce 27 juin, le jeune Nahel, 17 ans, a été froidement abattu alors qu’il était au volant. L’homme qui lui a tiré dessus n’est autre qu’un policier qui justifie son geste par le fait que le jeune garçon a refusé d’obtempérer et qu’il aurait tenté de lui foncer dessus. Une version totalement démentie par les proches du jeune homme qui dénoncent une bavure policière. Certains d’entre eux parlent ouvertement de meurtre.
Pour l’heure, c’est tout ce que nous savons sur cette tragédie qui a bouleversé toute la nation et qui tient en haleine le monde entier. S’il y a une autre information à ajouter à cette histoire, c’est que le policier, auteur des faits, a été mis en examen et placé en détention. Et dans un pays normal, cela aurait dû suffire pour un retour au calme en attendant que la justice livre son verdict final.
Mais, en France, pays des contradictions où résident les champions du monde des récupérations de faits divers à des fins politiques, il faut s’attendre à autre chose, à ce qu’une simple tension sociale, attisée par des politiques de tout bord, dégénère pour devenir une véritable affaire d’Etat avant de prendre petit à petit l’allure d’une guerre civile que beaucoup prédit depuis des années.
Que les choses soient très claires. Je condamne avec la plus grande fermeté la mort de ce garçon parti à la fleur de l’âge et je continue de défendre bec et ongles l’idée qu’aucun être humain ne devrait perdre la vie pour refus d’obtempérer. Hélas, en France, ces derniers mois, trop de vies ont été arrachées dans des circonstances extrêmement floues et dans l’immense majorité des cas, les policers, auteurs de ces bavures, s’en sortent sans aucune conséquence pénale. Dans une Démocratie, cela pose un sérieux.
Et c’est d’autant plus inquiétant que ces dernières années, des policiers connus de tous, appartenant à des syndicats très influents et flirtant avec l’extrême-droite, ont pris d’assaut les réseaux sociaux y défendant des thèses extrêmement dangereuses qui frisent carrément le racisme, voire l’incitation à la haine.
Ce constat amer, dénoncé à plusieurs reprises par d’honnêtes citoyens de la République, semble confirmer que la police nationale, gangrénée par une poignée de troublions qui ne rêvent que de casser du « Beur » ou du « Renoi », est une urgence absolue. Et en agissant de la sorte, l’Etat rendrait un immense service à la Nation.
Ceci dit, la disparition presque totale de l’Etat dans les violences qui secouent la France depuis trois jours est, à mon sens, un crime que Macron devra payer un jour. En effet, depuis que les événements ont éclaté ce 28 juin, le pays entier est mis à sac par des soi-disant manifestants anti-racistes qui ne sont rien d’autre qu’une bande de délinquants profitant d’une situation qui leur extrêmement favorable pour imposer leur loi dans les cités, piller des magasins, semer la terreur, saccager des transports publics, brûler des édifices, attaquer des policiers qui se battent tant bien que mal pour rétablir l’ordre et la sécurité.
C’est un aveu d’échec d’un gouvernement qui est aux manettes depuis 6 ans. Et cette impuissance de l’Etat à faire face à ces criminels confirment l’idée que la Police Nationale et les forces de l’ordre avaient raison en dénonçant, ces dernières années, l’absence de moyens financiers et matériels pour intervenir dans des zones de non-droit où les lois de la République sont constamment bafouées et où, comme disait l’autre, « la France n’est plus la France ».
L’incurie de l’Etat et sa timidité à réagir avec la plus grande violence face à ces voyous nous mène tout droit vers une guerre civile qui guette la France. Et hélas tous les condiments semblent réunis pour y arriver : les lois sont transgressées à bon escient, les forces de l’ordre sont terrorisés pour qu’ils ne mettent plus les pieds dans ces endroits perdus de la République, les commerçants qui tentent de survivre de leur travail sont pillés et les transports publics mis à l’arrêt.
Que reste-t-il d’autre pour qu’éclate la guerre civile dont personne ne veut? La réponse est toute simple : pour le moment, nous assistons à une confrontation entre forces de l’ordre et jeunes de cités, issues pour la plupart de l’immigration. Demain, si les patriotes d’extrême-droite rejoignent les rangs de la police, cette histoire prendra inévitablement une nouvelle tournure qui jettera de l’huile sur le feu.
Macron est donc prévenu : finie la politique de l’autruche. L’Etat, le seul capable de mettre fin à cette chienlit qui n’a que trop durer, doit réagir vite, quitte à déployer l’armée dans certaines villes du pays.
L’Etat d’urgence ne suffit plus. Face à ces caïds de banlieue, il faut taper fort, très fort même. C’est le seul moyen de rétablir la confiance entre gouvernants et gouvernés.