La Macronie joue-t-elle son va-tout? La question se pose en pleine crise sur la réforme des retraites qui divise au sein même de la majorité. D’ailleurs, ces derniers jours, des députés de Renaissance (ex LREM) ont émis des réserves. Barbara Pompoli rejette la réforme et la députée Stella Dupont propose une réforme plus « juste ».
Ces deux noms sont les seuls mentionnés par les médias, mais il est certain que d’autres députés Renaissance rejettent, en catimini, une réforme largement décriée par les Français. N’est-ce pas cette distanciation entre l’Exécutif et les réalités socio-politiques de la France qui fait fuir les sympathisants de Macron qui ont le sentiment d’être dirigés par un président hors-sol?
Pour rappel, en 2020, il a été révélé dans la presse qu’en 3 ans, la LREM a perdu 95% de ses adhérents, passant ainsi de 418 000 à 20 000 sympathisants. Un fiasco total.
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« La République En Marche (LREM) n’a pas survécu aux récentes crises sociales qui ont secoué la France. En trois ans, le parti présidentiel a perdu 95% de ses militants, passant ainsi de 418.000 militants en 2017 à 20.000 militants en 2020
Si Emmanuel Macron souhaite se présenter pour un nouveau mandat présidentiel à la tête de la France, les temps lui sont sérieusement défavorables. La crise des Gilets Jaunes, la très impopulaire réforme des retraites et la gestion de la pandémie, largement décriée par les Français, semblent avoir fragilisé son parti présidentiel de plus en plus déserté par les militants.
En effet, selon le média Valeurs Actuelles qui cite une révélation du Canard Enchaînée, la La République En Marche est passée de 418.000 militants en 2017 à seulement 20.000 en 2020, soit une perte de 95% de ses militants. Une situation alarmante qui fait trembler les ténors du parti. « On ne peut pas continuer comme ça jusqu’en 2022, il nous faut du changement », confie un cadre du mouvement.
« Notre groupe doit se réinventer »
D’après le média Médiaweb.fr, cette chute drastique de militants LREM est notée dans tous les comités locaux. Ainsi, un comité local en Pays de la Loire qui comptait 70 membres n’en compte que 5. N’est-ce pas cette situation qui a poussé Gilles Le Gendre, président des députés LREM, à vouloir quitter le navire?
En effet, dans une lettre adressée au parti, Le Gendre n’y est pas allé de main morte. « Au moment où s’ouvre le chemin tracé par le président de la République (…), notre groupe doit aussi se réinventer. Un changement de président est nécessaire pour influer ce nouvel élan », estime-t-il.
« LREM, un Titanic au bord du naufrage? »
Et il pourrait ne pas être le seul. Depuis quelques heures, une rumeur circule sur les réseaux sociaux annonçant le départ de Stanislas Guerini, patron de la LREM qui devrait occuper le poste de secrétaire d’Etat à la Condition animale. Le départ de ces deux poids lourds risquent d’avoir des conséquences néfastes pour le parti qui peine déjà à convaincre et qui donne l’image d’un véritable Titanic au bord du naufrage.
Rappelons que l’image de LREM est d’autant plus ternie que le récent remaniement des ministres a été très loin de faire l’unanimité. Surtout, après la promotion de Gérald Darmanin au poste de ministre de l’Intérieur (alors qu’il est visé par une enquête) et la nomination d’Eric Dupont-Moretti au poste de ministre de la Justice. A deux ans d’une présidentielle cruciale pour Macron, le parti présidentiel est non seulement très affaibli mais surtout très impopulaire.