En meeting à Nice ce lundi 17 avril 2017, François Fillon, candidat des LR (Les Républicains) à la présidentielle s’est exprimé devant des milliers de sympathisants. Il promet de rétablir l’ordre et de redresser l’économie de la France
A cinq jours de la présidentielle, François Fillon, chez de file des Républicains, montre ses muscles. Alors que les derniers sondages lui sont favorables, le candidat des LR veut rassurer ses soutiens dans la dernière droite. Ce lundi, à Nice, il a redonné espoir à des milliers de sympathisants venus assister à son meeting.
Devant une foule en liesse, le chef des LR commence son discours pour une confidence. « Mes amis, je vais vous faire une confidence. Nous allons gagner cette élection », lance-t-il. « Nous allons gagner cette élection d’abord grâce à vous parce que vous êtes rassemblés, parce que vous m’avez soutenu, parce que c’est grâce à vous que je suis ici aujourd’hui pour être dans la dernière ligne droite candidat à la présidence de la République ».
« Mes opposants n’ont cherché qu’une seule chose : m’abattre plutôt que débattre »
Fortement acclamé par l’audience, François Fillon promet qu’il gagnera et explique être la « seule force d’alternance, la seule que permet de redresser la France ». Après avoir longuement remercié les personnalités qui l’ont accompagné, François Fillon enchaîne : « Je suis heureux de retrouver la lumière et la ferveur de Nice parce que Nice incarne un art de vivre à la française, libre et rayonnant ».
Dans son discours, il n’a pas oublié de mentionner les scandales qui ont secoué sa campagne. S’adressant à ses opposants, il a dénoncé une volonté de ces derniers de l’abattre. « La campagne a été rude. Mes opposants de tout bord n’ont cherché qu’une seule chose : m’abattre plutôt que débattre. Ils ont voulu nous faire croire que la nomination de sondages valait élection. Je les ai déjà surpris une première fois à la première, on va les surprendre une second fois à l’élection présidentielle ».
« Quand la justice est virtuelle, alors c’est la démocratie qui s’affaiblit »
A Nice, François Fillon joue sur la fibre patriotique. « Oui, nous sommes le pays qui rend libre dans un monde où cette liberté dans bien des régions n’a plus cours et pour nous c’est une fierté, mais en même temps c’est une sacrée responsabilité », dit-il, avant de citer le général De Gaulle. « Pour que la France soit grande, disait le général De Gaulle, il faut qu’elle ne tremble pas, il faut, disait-il, que l’Etat tienne les rênes, qu’il soit la force qui soulève la vague mais aussi la digue qui contient la marée ».
Dans son discours, François Fillon met l’accent sur la sécurité. « Je veux remettre de l’ordre. Dans la France d’aujourd’hui, les sanctions ne valent plus rien et l’autorité est une valeur dépassée. En plein état d’urgence, les voitures de police sont attaquées au cocktail Molotov, des pompiers se voient interdire l’accès à certains quartiers, des femmes se font interdire l’accès à certains bars sans susciter d’émoi particulier », déplore-t-il.
Le candidat Fillon promet de mettre en place la sécurité partout et pour tous. Il promet d’équiper les forces de l’ordre afin qu’ils puissent faire leur métier et investir dans les moyens techniques pour lutter contre le terrorisme. « Quand la justice est virtuelle, alors c’est la démocratie qui s’affaiblit », ajoute-t-il.
« Notre pays doit reprendre le contrôle de l’immigration clandestine »
Pour lutter contre la délinquance, François Fillon promet de faire construire 16 000 places de prisons supplémentaires. Le candidat des LR n’a pas manqué de s’attaquer aux autres candidats à la présidentielle pour laxisme. « La vérité est que tous les candidats à cette élection se sont résignés à ce qu’il y ait en France des territoires perdus pour la République », a-t-il dénoncé. Et d’ajouter : « et bien, pas moi ! ».
Sous les torrents d’applaudissement de ses sympathisants, François Fillon charge violemment le Front National dont il dénonce le projet économique « catastrophique » qui, selon lui, mettrait la France en faillite en six mois et sa volonté de sortir de l’Europe. Face à des milliers de sympathisants des LR, Fillon réitère son projet de protéger les Français.
Le candidat des LR s’est exprimé sur un sujet clé de la campagne présidentielle : l’immigration. « Notre pays doit reprendre le contrôle de l’immigration clandestine », lance-t-il. Il a promis la tolérance zéro en faisant expulser du territoire français tous les clandestins. « Je veux augmenter l’aide des pays en développement à condition qu’ils acceptent de coopérer pour le retour des personnes issues de leurs territoires et que nous expulserons parce qu’ils sont en situation illégale », soutient Fillon.
« J’en finirai définitivement avec les 35 heures »
Sur l’économie, le candidat des LR affiche clairement son objectif : faire de la France la première puissance européenne en dix ans. « Mon objectif, c’est de faire de la France un pays qui donne du travail à tous ces citoyens, et pour cela nous devons transformer notre système en profondeur. Nous devons libérer notre Etat de sa dette publique et libérer notre économie de ses charges, de ses normes et de ses contrôles », souligne-t-il.
Une fois élu, François Fillon promet de s’attaquer à tout ce qui freine l’embauche, le développement des entreprises, l’investissement des capitaux français, d’alléger de plus de 40 milliards d’euros les charges sociales pour tous les salariés qu’il exonéra pour l’embauche d’un jeune en alternance. « J’en finirai définitivement avec les 35 heures en donnant aux salariés et aux entrepreneurs la liberté de négocier eux-mêmes ce qui est bon pour leurs entreprises », martèle Fillon.
A cinq jours de la présidentielle, le candidat des Républicains rassure ces milliers de partisans qui se disent prêts à voter pour l’ex premier ministre par tous les moyens.