Nicolas Hulot, ministre de la transition écologique et solidaire, a été l’invité de Jean-Jacques Bourdin ce jeudi 8 février sur le plateau de RMC. Le ministre s’est prononcé sur de nombreux sujets, notamment sur les accusations d’agressions sexuelles qui pèsent sur lui. Nicolas Hulot nie en bloc
A la question de Jean-Jacques Bourdin sur ce sujet, il rétorque : « la réponse est non. La réponse est non et je le dis avec d’autant de forces que la personne en question qui est parfaitement identifiée, avec laquelle je suis en contact vous dira exactement la même chose. Et le pire de cela c’est qu’elle a déjà été interrogée par un certain nombre de vos confrères, elle a fait exactement la même réponse ».
« Je vais garder mon sang-froid »
Sur le plateau de Bourdin Direct, Nicolas Hulot affirme que cette personne n’a jamais porté plainte contre lui. « Je vais garder mon sang-froid. Mais simplement d’avoir répondu à la question devant la France entière, je pense que chaque homme qui nous regarde, chaque parent comprend la difficulté de l’exercice », lâche-t-il.
Et d’ajouter : « depuis des mois, non seulement je subis toute sorte de rumeurs, d’insinuations, de suspicions qui vont, qui viennent, d’interrogations auprès d’hommes et de femmes que j’ai connus parfois récemment, parfois il y a vingt ans, parfois il y a trente ans. Je me suis senti traqué par une meute invisible. Il y a des choses qui ont été livrés au patrimoine (…). Tant qu’on est dans ce registre-là, pas agréable, c’est même insupportable. Mais, on assume, on avance parce qu’on n’est pas là pour avoir des états d’âme ».
« On sort la botte secrète, l’arme infaillible, celle qui blesse »
Il poursuit : « puis là, on change de registre, on sort la botte secrète, l’arme infaillible, celle qui blesse, celle qui tue, celle qui crée la suspicion, celle qui crée le doute et on passe au sujet qui dans le contexte actuel, qui est un contexte légitime et que je salue et qui libère la parole des femmes, on passe sur le sujet de ce qu’on appelle le sexe, la vie privée et là ce n’est pas pareil, on franchit une ligne rouge et par voie de conséquence, on touche à mon honneur (…) à ma famille, à mes enfants. Et là je vais remettre les pendules à l’heure. Je dis : ‘stop’ parce que le journal en question demain va évoquer deux affaires qui n’en sont pas et qui n’ont aucun contenu ».
A la question de savoir s’il a acheté le silence de cette jeune fille, Nicolas Hulot répond : « c’est d’autant plus faux qu’à partir du moment où je vous ai répondu non sur la première allégation et que la personne en question pourra le confirmer (…) ». Sur le plateau de RMC, le ministre a dénoncé des choses « ignominieuses, inqualifiables ».
« Je n’ai absolument pas peur de ma vérité »
A la question de Bourdin qui lui demande pourquoi il a choisi de s’exprimer sur cette affaire ce jeudi matin, il répond : « (…) il y a un moment où je n’en peux plus ». Lorsque le journaliste lui coupe la parole et lui lance : « vous en avez marre ? ». Hulot reprend : « c’est un cauchemar mais je suis solide, ma famille est solide. Mais, ma famille est ce qu’il y a de plus important pour moi (…) ».
Sur son éventuelle démission, il dira : « je n’y ai pas pensé. C’est ma famille qui prime, c’est sa résistance qui prime et c’est ça qui guidera ma décision, mes choix ». Face à Jean-Jacques Bourdin, le ministre de la transition écologique reste ferme : « je n’ai absolument pas peur de ma vérité, je n’ai pas peur de la rumeur parce que c’est un poison lent qui tue ».
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