L’armée nigériane a commis une grosse erreur tactique ce mardi 17 janvier 2017 en bombardant un camp de réfugiés. L’opération entrait dans le cadre de la guerre de l’armée contre le groupe terroriste Boko Haram qui fait des ravages dans le Nord du pays
Une erreur fatale. L’armée nigériane a commis une grosse erreur ce mardi. Un avion de chasse nigériane en mission contre les extrémistes de Boko Haram a en effet bombardé par erreur un camp de réfugiés qui ont fui les atrocités du groupe terroriste. Les faits se sont déroulés ce mardi 17 janvier.
Le bilan est déjà très lourd. D’après les autorités nigérianes, quelque 100 civils ont été tués. D’après Médecins Sans Frontières, cité par les médias nigérians, 120 civils ont été blessés lors de ce bombardement. Le commandant major de l’armée nigériane, Lucky Irabor, confirme cet incident accidentel et précise que les faits se sont déroulés dans la ville de Rann, près de la frontière avec le Nigeria.
« 6 membres de la Croix Rouge tués dans le bombardement »
Les images de la scène, photographiées par les reporters, donnent froid dans le dos. La Croix Rouge déplore la mort de six de ses employés. « Ils faisaient partie de l’équipe qui avait apporté de la nourriture à plus de 250 000 déplacés », a déclaré Jason Straziuso, membre de la Croix Rouge, dans un communiqué rédigé depuis Nairobi, dans la capitale du Kenya.
L’affaire, très commentée par la presse nigériane, a suscité des réactions jusqu’au plus haut sommet de l’Etat. Muhammadu Buhari, président du Nigeria, a réagi ce mercredi, en présentant ses excuses aux familles des victimes. Il a parlé d’ « une erreur opérationnelle regrettable ».
« Une prime de 500 000 Naira pour capturer les candidats au Kamikaze »
Ce mercredi, le général de l’armée, en charge de mener cette opération, s’est exprimé. Il avoue avoir donné l’ordre de bombarder le lieu après des informations reçues selon lesquelles des membres du groupe Boko Haram avaient infiltré le camp de réfugiés. Il a promis l’ouverture d’une enquête pour clarifier les choses.
Ce mercredi, l’armée nigériane a réitéré sa volonté de nettoyer au karcher tous les groupes terroristes présents sur son sol. Pour mettre fin aux kamikazes, devenus monnaie-courante dans le nord du pays, l’armée a proposé une prime de 500 000 Naira à toute personne pouvant fournir des informations qui mèneront à l’arrestation des candidats au kamikaze.