En Guadeloupe, territoire français où l’obligation vaccinale a été massivement rejetée, il y a eu 54 ruptures conventionnelles et 1 150 suspensions, d’après les médias locaux
La Guadeloupe paie les frais de sa désobéissance. Alors que ce territoire d’Outre-Mer avait vigoureusement rejeté la vaccination obligatoire imposée par la Métropole, l’heure est désormais au bilan et les dernières révélations, faites dans la presse, risquent d’envenimer davantage les relations très tendues avec Paris.
En tout cas, ces dernières heures, Lecourrier-du-soir.com a appris de plusieurs sources fiables que plus de 50 ruptures conventionnelles ont été signalées dans ce territoire d’Outre-Mer en raison de l’obligation vaccinale. C’est du moins la révélation faite par le média Guadeloupe.FranceAntilles.fr.
En effet, d’après cette source qui cite AFP, l’obligation vaccinale a conduit à 54 ruptures conventionnelles et 1 150 suspensions en Guadeloupe. « En Guadeloupe, 54 personnes, dont le contrat de travail avait été suspendu en raison de leur refus de se faire vacciner contre le Covid-19, sont allées jusqu’à la rupture conventionnelle, a appris mardi 10 mai l’AFP auprès des autorités », révèle la source.
La même information a été confirmée par le média antillais La1ère. « En Guadeloupe, sur les 17 500 personnes soumises à cette obligation vaccinale, 1 150 ont été suspendues, selon ce bilan des autorités », renseigne cette source qui ajoute que 160 personnels ont demandé à bénéficier d’un accompagnement.
Il convient de rappeler que l’obligation vaccinale avait déclenché la colère noire des ultramarins qui l’avaient rejeté dans leur grande majorité. D’ailleurs, dans plusieurs localités des DOM-TOM, des heurts avaient opposé antivax aux forces de l’ordre et dans certains hôpitaux, des blouses blanches avaient catégoriquement refusé de se faire immuniser.
Cette situation avait poussé l’Etat français à dépêcher des médiateurs pour négocier. En effet, le 26 octobre, devant les sénateurs, Olivier Véran, ministre de la Santé, avait annoncé la nouvelle. “J’ai annoncé une médiation qui va pouvoir partir et qui va aller sur place en Martinique pour rétablir les conditions d’un dialogue serein avec l’ensemble des parties prenantes pour que la loi s’applique dans de bonnes conditions”, avait déclaré le ministre.
Il faut dire que le bras de fer très tendu entre les populations antillaises et l’Etat français sur la vaccination obligatoire a certainement été à l’origine de la cuisante défaite de Macron dans les DOM-TOM lors de la présidentielle française où il a été très sévèrement puni dans les urnes au 1er comme au 2nd tour.
En effet, au 1er Tour, les ultramarins ont largement voté pour Jean-Luc Mélenchon et au second, ils ne se sont pas gênés à apporter leur soutien à Marine Le Pen. Ainsi, d’après les chiffres obtenus par Lecourrier-du-soir.com, au 2nd tour, Marine Le Pen a raflé la mise en Martinique où elle remporte 60,87% des suffrages exprimés, soit 73 000 voix contre seulement 39,13% pour Emmanuel Macron.
En Guyane, la presse locale parle de “raz de marée” de Marine Le Pen. Ainsi, si l’on en croit les derniers publiés par le média guyanais FranceGuyane.fr, le Rassemblement National était arrivé largement en tête dans ce territoire d’outre-mer, avec 60,70% des suffrages, soit 21 000 voix contre seulement 39,30% des voix (14 073 voix) pour La République en Marche.
Et en Guadeloupe où la colère anti-Macron a été très forte depuis le début de la pandémie, le président sortant a été très sévèrement corrigé par sa rivale d’extrême-droite qui remporte 69,70% des voix, d’après le média Guadeloupe.FranceAntilles.fr. Dans ce territoire d’outre-mer, Emmanuel Macron n’a récolté qu’environ 30% des voix.
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