François Hollande, ex président français, a été l’invité de Public Sénat. Sur le plateau, l’ex président socialiste s’est attaqué à Jean-Luc Mélenchon et à Benoît Hamon
François Hollande règle-t-il ses comptes avec la gauche ? En effet, ce jeudi 4 octobre, invité sur le plateau de Public Sénat, l’ancien président français (2012-2017) a jugé que la gauche n’est pas crédible avant de s’attaquer à Jean-Luc Mélenchon, chef de file de la France Insoumise et Benoît Hamon, chef de file du mouvement Génération.s.
« Je ne pense pas que la gauche soit incarnée par Jean-Luc Mélenchon », a-t-il déclaré en pleine émission. Et d’ajouter : « il ne représente pas la gauche. Il ne veut pas se situer sur ce terrain-là ». A la remarque de la journaliste que Mélenchon utilise souvent le terme « gauche », Hollande répond : « oui, ça dépend des moments ».
« Les électeurs de gauche ne veulent pas sortir de l’Union Européenne »
« Il ne peut pas être la solution parce que ce qu’il porte n’est pas facteur de rassemblement des électeurs de gauche. Les électeurs de gauche ne veulent pas sortir de l’Union Européenne, ne veulent pas quitter la zone euro, ne veulent pas quitter l’OTAN, ne veulent pas quitter avoir comme modèle le Venezuela ou tout autre pays fantaisiste », lance Hollande.
A la remarque d’un journaliste qui lui précise que Mélenchon connaît néanmoins une certaine réussite auprès des Français, Hollande s’interroge : « quel succès ? ». « Bah, il a obtenu un score important à l’élection présidentielle », répond le journaliste. Agacé, Hollande poursuit : « (…) laissons Jean-Luc Mélenchon à ses rêves. La vraie menace aujourd’hui, s’il n’y a une force démocratique qui est capable de s’organiser, c’est l’extrême-droite »
« Je ne suis pas dirigeant du Parti Socialiste »
L’ancien président français s’est aussi prononcé sur le sort du PS. A la question de savoir si le PS est mort, il rétorque : « je ne suis pas dirigeant du Parti Socialiste. Je reste socialiste de cœur et de raison et je suis conscient que la social-démocratie qui traverse une crise doit être de nouveau une force d’avenir ».
Et d’ajouter : « mais, ne confondons pas. L’élection présidentielle, ce n’est pas le mouvement socialiste qui était candidat. Benoît Hamon ne représentait pas le Parti Socialiste. Il n’est pas même plus au Parti Socialiste. Il avait fait la primaire dans le PS, il avait gagné mais il défendait pas la ligne qui était la mienne. Donc, à partir de là, il faut essayer de reconstruire (…) ».