Benoît Hamon, ex candidat PS à la présidentielle française de 2017, a accordé une interview exclusive à Ouest France. Le fondateur de Génération-s a abordé plusieurs sujets concernant l’actualité politique française. Benoît Hamon mise sur les Européennes pour faire éclore son mouvement
Parlant de son Génératio-s, il dira : « c’est un mouvement très jeune, dont l’image politique reste encore floue aux yeux des Français, mais qui rassemble déjà 60 000 membres et plus de 1 000 comités locaux ». Dans l’interview accordée à Ouest France, Hamon mise gros sur les Européennes.
« L’année des Européennes sera celle de notre éclosion », lance-t-il. Et d’ajouter : « au milieu des passions tristes de la politique française, nous voulons incarner une force positive, sereine, bienveillante et profondément démocratique. Fort de notre projet écologique et social, nous demanderons aux Français, à quand remonte la dernière fois où vous avez voté avec le sourire ? ».
« Nous prônons un grand rassemblement Européen »
Le fondateur de Génération-s ouvre ses portes à tous les mouvements. Son objectif, comme il l’explique, est un grand rassemblement européen. « Nous prônons un grand rassemblement Européen, capable de viser la première ou la deuxième position parce qu’il faut viser haut si on veut incarner cette troisième voie (…) », explique-t-il.
Benoît Hamon tend la main à tous. A la question de savoir s’il est partisan d’une alliance en France, il rétorque : « évidemment. Mais, nous ne nous laisserons pas ligoter par les vieux appareils politiques. Ecologistes d’EELV ou du parti d’Aymeric Caron, communistes, citoyens engagés mais sans attaches partisanes, nous voulons partager nos idées et nos combats avec tous (…) ».
« J’y vois du racisme social »
Benoît Hamon, candidat malheureux du PS, a toujours du mal à digérer sa grosse défaite à la présidentielle 2017. Il parle de « trahison à grande échelle ». « (…) j’ai été candidat à l’élection présidentielle. Une vraie épreuve, un moment à la fois lumineux et sombre. Lumineux dans la rencontre avec les Français. Sombre parce que j’ai fait l’expérience d’une trahison à grande échelle, organisée comme une sorte de long supplice, du premier jour de la candidature jusqu’à la dernière semaine, quand le président de la République sortant a voté Emmanuel Macron, et pas Benoît Hamon », regrette-t-il.
Dans l’interview, Benoît Hamon s’est exprimé sur l’expression « pognon de dingue » utilisée par Macron cette semaine. Hamon y voit un « racisme social ». « Je trouve insupportable la phrase de Macron sur le ‘pognon de dingue’ que coûteraient nos aides sociales. Je ne supporte plus sa manière de parler et de considérer les personnes les plus modestes. J’y vois du racisme social », s’agace-t-il.
Pour lire l’interview dans sa version originale, cliquez ici : Ouest France