Assiste-t-on à l’ultime stratégie pour sauver Emmanuel Macron? La proposition des députés de la majorité ne passe pas inaperçue. En effet, ce 11 novembre, ces derniers, s’inspirant de la présidentielle américaine, ont manifesté leur volonté de voir le vote par correspondance être à nouveau autorisé en France.
« L’exemple américain nous incite à nous retrousser les manches. Nous sommes au XXIe siècle, je crois qu’on peut surmonter les problèmes de fond », a déclaré Jean-Noël Barrot, député MoDem. La proposition a immédiatement été balayée d’un revers de main par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, qui souhaite voir ses concitoyens « voter librement dans un isoloir ».
La question est prise très au sérieux par les députés de la République En Marche qui semblent profiter de la pandémie pour tenter de changer les règles du jeu. D’ailleurs, en coulisse, on nous apprend qu’une proposition de loi allant dans ce sens est en train de se préparer et les défenseurs d’un vote par correspondance ne manquent pas d’arguments.
« Nous sommes dans un contexte exceptionnel de crise sanitaire. Nous commençons à envisager le report d’un certain nombre de scrutins, notamment le scrutin départemental et régional, mais également les élections partielles, y compris législatives partielles qui devaient être organisées. On voit bien que l’on ne va pas pouvoir reporter indéfiniment la démocratie », se justifie le député Olivier Becht.
Il faut dire que l’idée en soi n’est pas totalement insensée. Mais, à les entendre parler de vote par correspondance en citant l’exemple américain, l’on est en droit de se poser la question de savoir si ces députés sont réellement au courant de ce qui passe au pays de l’Oncle Sam.
En effet, jamais dans l’Histoire de ce grand pays, une élection n’a été aussi floue à tel point qu’une semaine après le scrutin, il est difficile de savoir qui de Biden et de Trump a remporté la présidentielle. Il convient de souligner que depuis le 4 novembre, lendemain de la présidentielle, des observateurs ont fait état de plusieurs fraudes notées dans des bureaux de votes.
Des assesseurs pro-Trump ont été interdits d’accès au moment du comptage des voix. Dans d’autres bureaux de votes, des bulletins arrivés le lendemain ont été comptabilisés en toute illégalité. C’est notamment le cas de plusieurs Etats dont la Pennsylvanie. Dans d’autres Etats, on a même fait voter des morts.
Ces accusations de fraudes sont pourtant totalement rejetées par le camp de Biden ainsi que tous les médias qui soutiennent le candidat démocrate. Mais, la précipitation avec laquelle ils ont proclamé Biden vainqueur (sans attendre le verdict de la Cour Suprême) en dit long sur leur volonté de barrer la route à Trump qui, pourtant le soir des élections, était très avance sur son adversaire.
Le vote par correspondance a été interdit en France en 1975 car à l’époque, on le jugeait propice à la fraude. Et effectivement, la présidentielle américaine de novembre 2020 a confirmé qu’il a servi à privilégier un candidat antisystème à travers un véritable bourrage d’urnes. Dans une démocratie digne de ce nom, aucun citoyen ne devrait accepter qu’une présidentielle se tienne dans des conditions pareilles. Et en France, il est hors de question qu’il en soit ainsi.
Cependant, la question à se poser est celle de savoir pourquoi les députés LREM veulent à tout prix imposer le vote par correspondance à deux ans de la présidentielle, quitte à faire passer une proposition de loi. Une chose est sûre : vu la situation politique actuelle de la France, une victoire de Macron serait un miracle et tous les Français en sont conscients.
Néanmoins, au cas où le vote par correspondance venait à être autorisé, ne soyez pas surpris de voir Macron remporter la présidentielle dès le premier tour car le système qui l’a mis au pouvoir peine à lui trouver un successeur pour 2022 et face à telle situation, tous les moyens sont bons pour le maintenir.
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