L’affaire Matzneff n’en finit pas de secouer la France. En effet, quelques jours après les révélations fracassantes faites par des victimes, l’écrivain a décidé de passer aux aveux. Dans une interview accordée à la chaîne BFMTV, il dit regretter des pratiques pédophiles qu’il a entretenues avec des enfants en Asie.
« Un touriste, un étranger ne doit pas se comporter comme ça (…). Naturellement, je regrette », a-t-il répondu. L’écrivain qui défraie la chronique depuis quelques semaines s’est aussi prononcé sur le livre de Vanessa Springora, « Le Consentement ». Un livre que Matzneff refuse catégoriquement de lire.
Passons au vif du sujet. Depuis que l’affaire a été subitement mise en lumière par les médias (pour des raisons qu’on ne connait pas d’ailleurs), l’Etat français a annoncé une série de sanctions à l’encontre de l’écrivain. Ainsi, l’écrivain ne touchera plus ses 6 000 euros d’aide publique par an et risque éventuellement de perdre son luxueux studio au cœur de Paris qui ne lui coûte que 348 euros par mois.
Compte tenu de tous les privilèges dont il a toujours joui et compte tenu aussi du silence des médias pendant si longtemps, il n’y a aucun doute que Matzneff est très protégé. Mais par qui ? Et comment se fait-il que tout d’un coup, il a été lâché par les médias qui ont décidé du jour au lendemain de jeter son nom en pâture ? Telles sont les interrogations qui nous turlupinent les esprits.
Nous avons aussi appris que des maisons d’édition (Gallimard, Table Ronde et Leo Scheer) ont toutes décidé d’arrêter la commercialisation des livres de l’écrivain. Et c’est là que se trouve le vrai problème. En effet, Gabriel Matzneff a reconnu ses pratiques pédophiles avec des enfants en Asie et les victimes ont massivement brisé le silence ces derniers jours.
Lecourrier-du-soir.com n’a pas encore lu les ouvrages de l’écrivain. Mais, apparemment, dans ses livres, il y racontait sans gêne ses aventures avec des garçons mineurs, le plus souvent âgés de moins de 14 ans. Et comme par hasard, il n’a jamais eu de difficulté à trouver un éditeur et pas des moindres. Ce qui confirme une fois de plus la thèse qu’il a été jusqu’ici très protégé.
Aujourd’hui, non seulement Matzneff doit répondre devant la justice pour pédophilie mais toutes les maisons d’édition qui ont eu à travailler avec lui doivent aussi rendre des comptes pour avoir volontairement fait la promotion d’un auteur pédophile et de la pédo-criminalité à grande échelle dans le milieu littéraire français.
Notre silence nous rend aussi coupables.