Réaction de Macron face au chaos politico-social de la France : « je suis dans la Vallée de la Mort »

Emmanuel Macron, président de la France, a accordé une interview exclusive au média américain, Time. Le président est largement revenu sur l’actualité politique française et s’est prononcé sur la crise des Gilets Jaunes qui a démarré en novembre 2018 et qui menaçait sérieusement de faire tomber le gouvernement en place

A la question de savoir à quel point il a été touché par la crise des Gilets Jaunes, Macron répond : « pour moi, le plus important est ce qu’on dit sur l’impasse actuelle des démocraties. Notre économie mondiale a échoué à améliorer la situation de la classe moyenne. Il y a une surconcentration de la richesse dans les mains d’une minorité. Nous avons une crise du capitalisme (…) ».

« Je suis dans la Vallée de la mort »

Parlant de l’étiquette de « Président des riches » qui lui est collée, il dira : « je pense que c’est le système français. Nous sommes dans un pays où on aime le leadership et on veut tuer les leaders. Je m’en fiche que ce soit juste ou pas, franchement. J’ai été élu, je suis en charge et je suis le leader donc je le prends. Je m’en fiche (…) ».

Et d’ajouter : « d’une certaine manière, on a une ‘Vallée de la Mort’, je suis dans la Vallée de la mort. Quand on se débarrassera de l’ancien système, on empruntera un nouveau chemin. Et la fin de la Vallée de la Mort arrivera quand on obtiendra des résultats et là on sera soulagé. »

« Nous avons agi rapidement et drastiquement »

Dans l’interview accordée à Time, le président a reconnu avoir agir très vite. « Nous avons agi rapidement et drastiquement et nous avons pris une série de mesures importantes. J’ai probablement transmis le sentiment que je voulais même réformer contre les gens. Mon impatience a été ressentie comme une impatience vis-à-vis du peuple français. Ce n’est pas le cas. Ce fut une impatience vis-à-vis du système », a-t-il expliqué.

Sur l’hypothèse qu’il se ne représente pas à la présidentielle 2022, Macron préfère ne rien dire pour le moment. « Ce n’est pas le bon moment pour soulever cette question. Le pas de la réforme est sans précédent. Nous avons connu une crise très dure et je ne pense pas que ce soit fini. Ce que nous avons à faire est de faire face à l’anxiété des gens », soutient-il ajoutant qu’il est prêt à faire des sacrifices pour participer à d’autres élections.

Dans l’interview accordée à Time, Macron a dévoilé son passe-temps quand il quittera l’Elysée : être écrivain.

Pour l’interview dans sa version originale, cliquez ici : Time