Gerard Piqué, international espagnol et défenseur du FC Barcelone, s’est prononcé sur la violence policière lors du référendum en Catalogne de ce dimanche 1er octobre 2017. En larmes, le joueur s’est attaqué au gouvernement de Mariano Rajoy
La violence policière qui a marqué le référendum de ce dimanche 1 octobre en Catalogne a fait réagir le monde entier. Et dans le monde du football, la brutalité policière n’est pas passée inaperçue. En effet, juste après le match à huis clos entre le FC Barcelone et Las Palmas, Gerard Piqué, international espagnol, s’est prononcé sur la situation.
C’est en larmes qu’il s’en est pris au gouvernement de Mariano Rajoy. Face à la presse, Gerard Piqué a en effet répondu à de nombreuses questions, notamment sur les raisons qui ont expliqué que le Barça ait accepté de jouer ce match en un jour si symbolique pour la Catalogne.
« Dans ce pays, pendant plusieurs années, on a vécu sous le franquisme »
Parlant du référendum, il dira : « quand on vote, on peut voter Oui, on peut Non ou en Blanc. Mais, on vote. Dans ce pays, pendant plusieurs années, on a vécu sous le franquisme. Les gens ne pouvaient pas voter et je crois que c’est un droit que nous défendons ». Il marque une petite pause et poursuit d’une voix tremblante : « je suis et je me sens Catalan. Et aujourd’hui, plus que jamais, je me sens fier des gens de la Catalogne parce que je crois qu’ils se sont merveilleusement bien comportés comme durant ces 7 dernières années durant lesquelles… ».
Après un court silence, il reprend essuyant les larmes : « il n’y a eu aucun acte d’agression. Et la police nationale et la Guardia civile sont venues pour agir de cette manière ». Le joeur se défend de sa convocation en équipe nationale par le sélectionneur, Julen Lopetegui, alors qu’une bonne partie des Espagnols demandent que Piqué ne soit plus sélectionné en équipe nationale en raison de sa position sur le référendum en Catalogne.
« Je crois que je peux continuer à être sélectionné car je pense vraiment qu’il y a beaucoup de personnes en Espagne qui sont en totale désapprobation avec ces actes qui se sont produits aujourd’hui en Catalogne et qui en réalité croient en la démocratie. Sinon, je ne rejoindrais pas l’équipe nationale. Mais, je peux dire aussi que si l’entraîneur ou toute autre personne de la fédération espagnole croit que je suis un problème ou que je dérange, je n’ai aucun problème à m’écarter et à abandonner l’équipe nationale d’Espagne avant 2018 ».
« Piqué clash sévèrement Rajoy »
Face à la presse, Piqué s’est violemment attaqué au premier ministre espagnol Mariano Rajoy et à son parti, le Parti Populaire. « Je crois que nous sommes face à un pays qui a un président de gouvernement et un parti qui utilisent tous leurs moyens pour mentir (…). Nous sommes aux mains d’un président de gouvernement qui a le niveau qu’il a, qui va partout dans le monde sans savoir parler l’anglais. Donc c’est très difficile», dit-il.
Rappelons que le référendum en Catalogne prévu ce dimanche s’est déroulé dans des conditions très difficiles. Plus de 300 bureaux de vote ont été fermés par la police nationale espagnole, y compris le bureau de vote de Carles Puigdemont, président de la Catalogne qui a été obligé de changer de bureau pour pouvoir déposer son bulletin dans les urnes.
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