De nombreux chefs d’Etat européens ont apporté leur soutien au gouvernement espagnol face aux séparatistes catalans qui, ce dimanche 1er octobre 2017, ont été violemment réprimés par la police espagnole en marge d’un référendum interdit par Madrid. Le Catalogne a certes mobilisé de nombreux soutiens internationaux qui ont vigoureusement condamné la violence policière. Toutefois, la diplomatie européenne s’est rangée au côté de Madrid
72 heures après le référendum catalan réprimé dans le sang par la police espagnole, la communauté internationale ne cesse de réagir. Si beaucoup ont déploré les violentes images de citoyens catalans violentés par la police dans les bureaux de vote, certains ont ouvertement apporté leur soutien au gouvernement espagnol de Mariano Rajoy. C’est notamment le cas de la diplomatie européenne.
En effet, quelques heures après le référendum, les dirigeants allemands, français, italiens et hollandais ont apporté leur soutien au gouvernement espagnol. Le président français, Emmanuel Macron, qui s’est entretenu par téléphone avec Mariano Rajoy ce lundi, a réitéré son soutien au premier ministre espagnol, réaffirmant son engagement pour « l’unité constitutionnelle de l’Espagne ».
« Un dialogue qui se fera dans le cadre de la Constitution espagnole »
Même réaction en Allemagne où le porte-parole de la chancelière Angela Merkel a appelé au calme. Le porte-parole a appelé au dialogue qui se fera « dans le cadre de la Constitution espagnole ». En Allemagne, les autorités politiques disent suivre de très près le déroulement des événements en Catalogne.
Pour sa part, le premier ministre italien, Paolo Gentiloni, a réaffirmé le soutien de l’Italie envers l’Espagne « dans le respect total des lois, de l’Etat de Droit et de la Constitution espagnole ». En marge du forum de Dialogue Italie-Espagne, le ministre italien de l’Intérieur, Angelino Alfano, a aussi appelé au dialogue entre la Catalogne et l’Espagne.
Ces nombreux soutiens de la diplomatie européenne à l’Espagne interviennent deux jours après un référendum très controversé réprimé dans le sang et dont les images ont fait le tour du monde. La répression policière avait été largement condamnée dans le monde et beaucoup de dirigeants politiques avaient appelé au calme. Depuis, le bras de fer entre Madrid et la Catalogne se poursuit. Ce 3 octobre, les services publics catalans ont observé une grève générale.