Un accord qui risque de susciter l’immense colère des citoyens européens qui ont été très nombreux à exiger de la Commission Européenne dirigée par Von der Leyen qu’elle rende des comptes après avoir signé l’un des plus grands contrats avec les géants de la pharmacie.
En effet, ce 30 juin, il a été révélé par plusieurs sources fiables, dont l’agence de presse Reuters que l’Union Européenne a trouvé un accord avec les fabricants de vaccins, dont Pfizer, pour se réserver 325 millions de vaccins par an. L’objectif final est de mieux se préparer à faire face aux prochaines pandémies.
D’après les informations obtenues par la même source, le nouvel accord ne concerne pas celui déjà signé entre l’UE et les labos et qui est toujours en vigueur. Il faut souligner qu’à travers ce deal, l’UE demande aux laboratoires de se tenir prêts à faire face à d’éventuelles crises sanitaires en modernisant leurs équipements et en surveillant de près les chaînes d’approvisionnement.
Comme dans le passé, Pfizer se taille la plus grosse part. En effet, d’après l’agence de presse britannique Reuters, la Commission Européenne a choisi les deux usines du géant pharmaceutique américain (basées en Irlande et en Belgique) pour y produire ses prochains vaccins ARN.
Il convient de souligner que la signature de ce nouvel accord intervient dans un contexte extrêmement tendu marqué par une véritable guerre des mots entre la Commission Européenne et plusieurs Etats européens de l’Est qui se sont ouvertement plaints de s’être retrouvés avec des doses de vaccins dont ils ne veulent plus.
D’ailleurs, début juin, la Pologne, l’un des Etats les plus hostiles à ce deal, n’a pas voulu valider un récent accord signé entre la Commission Européenne et Pfizer. C’est du moins ce que nous a appris le média Euractiv ce 02 juin. D’après cette source, l’annonce de cette décision a été faite par Adam Niedzielski, ministre polonais de la Santé.
« ‘Les conditions négociées par la Commission au nom des États membres avec Pfizer ne sont absolument pas satisfaisantes et nous n’allons pas adhérer à l’accord’, avait-il déclaré jeudi (1er juin) selon l’Agence de presse polonaise », renseigne Euractiv. Le ministre polonais de la Santé s’offusque que Pfizer veuille faire payer aux Etats membres des doses non achetées.
Pour rappel, le retrait de la Pologne de cet accord ne devrait surprendre personne car en mai dernier, Politico nous avait fait savoir que Varsovie envisageait de claquer la porte des négociations. Et à en croire cette source, Adam Niedzielski, ministre polonais de la Santé, a adressé cette lettre au vitriol au laboratoire américain dans laquelle il lui rappelle sa « responsabilité sociale » avant de lui demander de trouver un accord plus favorable afin de réduire le nombre de doses qu’il envoie à l’UE.