La justice française a finalement donné raison à l’Etat français poursuivi par le cabinet de conseil TNP qui l’accuse d’avoir favorisé le cabinet américain McKinsey dans un marché de 12 millions d’euros
La justice a finalement tranché en faveur de l’Etat. En effet, il y a deux semaines, Lecourrier-du-soir.com, en se basant sur une information de Consultor, avait révélé que l’Etat français devait comparaître le 16 février au tribunal pour une plainte qu’un cabinet de conseil français avait déposé contre lui pour favoritisme après avoir octroyé un marché de 12 millions d’euros à McKinsey.
Que reproche-t-on à l’Etat? En effet, d’après Consultor, l’Etat est poursuivi par un cabinet français TNP qui l’accuse de favoritisme à l’endroit de McKinsey. TNP dénonçait le fait que l’Etat ait alloué un important marché à McKinsey pour l’aider à réduire les achats de ses opérateurs.
“L’objectif de ce marché à 12 millions d’euros est de trouver près de 200 millions d’euros d’économies d’ici 2022. L’audience est prévue le 16 février”, note Consultor. Et d’ajouter : “(…) Le cabinet de consultants français ‘hybride et indépendant’ créé en 2007 et spécialisé dans la transformation digitale des entreprises attaque devant le tribunal administratif de Paris la décision de l’État d’accorder à McKinsey un appel d’offres visant à lui permettre de dégager a minima près de 200 millions d’euros d’économies d’ici 2022 dans les achats de 484 opérateurs de l’État”, révélait Consultor.
Parmi les opérateurs concernés, on peut en citer : l’Agence Française de Développement (AFD), l’Agence de Participation de l’Etat (APE) ou encore Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME). Toujours selon la même source, le marché avait attiré l’attention de plusieurs cabinets et quatre avaient finalement déposé une offre. Pourtant, au moment de choisir, l’Etat ne s’est pas gêné de confier le marché au cabinet américain au détriment du cabinet français. Une décision que TNP dénonce vigoureusement.
“Il y a eu une incompréhension avec la direction des achats de l’État. Nous sommes un peu moins connus que McKinsey à Bercy et on considère cela comme préjudiciable parce que sur le fond, nous sommes convaincus qu’en termes de pilotage nous sommes aussi bons et performants que McKinsey. On a décidé de faire savoir qu’on n’était pas d’accord”, explique à Consultor.fr Benoit Ranini, le cofondateur de TNP Consultants aux côtés de son collègue partner Guy Leturcq. Le cabinet espère donc avec ce référé que la décision de l’État sera partiellement ou même totalement annulée.