L’administration Biden a annoncé qu’un rapport sur la mort de Jamal Khashoggi sera rendu public ce 25 février. Le rapport, rédigé par des agences de renseignements américaines dont la CIA, accuse ouvertement le prince héritier, Mohamed Ben Salman, d’avoir donné l’ordre de tuer le journaliste saoudien exilé aux Etats-Unis
Un changement de politique étrangère qui risque de déplaire aux anciens alliés. En effet, depuis son accession à la tête des Etats-Unis, Joe Biden, 46ème président du pays, veut rompre avec son prédécesseur qui avait accordé au régime saoudien et à l’Etat d’Israël un traitement de faveur, quitte à fermer les yeux sur des exactions commises par ces deux Etats.
En Israël, Donald Trump a pratiquement validé toutes les politiques du gouvernement de Benjamin Netanyahou, y compris les plus impopulaires concernant la colonisation juive en Cisjordanie. En Arabie Saoudite, le régime en place n’a jamais été inquiété par Washington qui d’ailleurs à chercher à le blanchir peu après l’assassinat abject de Jamal Khashoggi, journaliste saoudien exilé aux Etats-Unis et assassiné à Istanbul en Turquie en 2018.
Désormais, Biden veut revoir ses liens avec la famille royale saoudienne et le premier dossier qu’il a ouvert risque de ne pas leur plaire. En effet, plusieurs médias américains dont NBC News ont révélé ce jeudi 25 février que l’administration Biden a décidé de publier un rapport exclusif mené par les services de renseignement qui accusent directement le prince héritier saoudien, Mohamed Ben Salman (MBS), d’avoir donné son feu vert pour que Khashoggi soit assassiné.
Autre fait marquant : la porte-parole de l’administration Biden, Jen Psaki, a fait savoir mercredi que le 46ème président des Etats-Unis a décidé de s’entretenir avec la famille royale saoudienne peu avant la publication du rapport avant d’ajouter que Biden ne compte en aucun cas échanger avec Mohamed Ben Salman.
Il convient de rappeler que Jamal Khashoggi, âgé de 59 ans au moment de sa mort, a été tué le 2 octobre 2018 à l’intérieur du consulat saoudien d’Istanbul. Son corps a, ensuite, été évacué. Depuis, les circonstances de sa mort ont alimenté une vive polémique et beaucoup accusent le régime saoudien d’avoir commandité son assassinat. Une accusation que Riyad rejette catégoriquement.