Pour faire face à l’état drastique des finances publiques, l’Etat français est prêt à tout, y compris à mettre la main sur les excédents de l’assurance-chômage. C’est du moins ce que nous apprend le journal Le Figaro ce 07 avril. Une révélation qui ne plaira certainement pas à Macron à quelques mois des élections européennes.
En effet, d’après Le Figaro, l’Etat français lorgne les excédents de l’assurance-chômage en raison de son important butin qui fait rêver. Le média français nous explique la situation en ces termes : « à chaque époque ses trésors. Celui qui attire aujourd’hui les convoitises de l’État est aux mains de l’assurance-chômage. Le butin a de quoi faire rêver. Ce régime, financé notamment par les cotisations patronales et servant à payer les indemnités des actifs en recherche d’emploi, va connaître des excédents de plusieurs milliards d’euros dans les prochaines années ».
La même source d’ajouter : « après s’être élevé à 4,3 milliards d’euros en 2022 et 3,6 milliards en 2023, le solde ne devrait cesser de grimper pour atteindre 11,5 milliards d’euros en 2027, selon les prévisions de l’Unedic, l’organisme gestionnaire. Cette bonne santé financière s’explique par l’extrême sensibilité des comptes de l’assurance-chômage à toute embellie sur le marché du travail. En créant le chiffre historique de 1,2 millions d’emplois entre 2020 et 2023, la France a provoqué une envolée des cotisations. Dans le même temps, le taux de chômage, tombé de 8,2 % à 7,5 % sur cette période, a entraîné une diminution du nombre d’actifs à indemniser ».
La tâche risque d’être ardue pour l’Etat. Car, d’après les informations qui nous sont fournies par Le figaro, deux camps s’affrontent. Le premier camp est celui des syndicats et organisations patronales qui dirigent l’Unedic depuis 1958. Ce camp estime que « cet argent devrait être utilisé pour diminuer le taux de cotisation patronale et améliorer l’indemnisation des demandeurs d’emploi ».
L’autre camp est, bien évidemment, celui de l’Etat. Sur la position de l’Etat, Le figaro nous dit ceci : « de l’autre, le gouvernement ne l’entend pas de cette oreille. Il estime que les bénéfices actuels, et plus généralement la bonne santé du marché du travail français, sont le fruit de plusieurs de ses réformes menées ces dernières années. Parmi elle, une première réduction de la durée d’indemnisation maximale de 24 à 18 mois, ou le durcissement des conditions nécessaires pour pouvoir bénéficier d’une allocation chômage. Il estime donc que c’est à lui que devraient revenir les excédents, qui ne seraient pas de trop pour commencer à éponger le déficit public ».