L’Etat français vient-il de se débarrasser d’un gros caillou dans ses souliers? La question se pose et la réponse ne devrait pas tarder à tomber. Entretemps, le sort d’un des commandos de la réforme des retraites a été décidé par l’Etat qui a limogé Pierre-Louis Bras qui, jusqu’ici, occupait le poste de président du Conseil d’orientation des retraites (COR).
C’est du moins l’information révélée, ce 25 octobre, par le journal Le Monde. « Le couperet est tombé. Sur la sellette depuis plusieurs mois, le président du Conseil d’orientation des retraites (COR), Pierre-Louis Bras, vient d’être débarqué de son poste. Selon les informations du Monde, la décision a été notifiée, mardi 24 octobre, par les services de Matignon », renseigne la source.
Et le média de poursuivre : « la nomination de son successeur, qui fera l’objet d’un décret du président de la République, devrait avoir lieu lors du prochain conseil des ministres programmé durant la semaine du 30 octobre – la date n’étant pas encore tout à fait arrêtée, selon l’Elysée ».
Mais, pourquoi Pierre-Louis Bras a-t-il été limogé? S’agit-il d’une sanction? A ces questions, Le Monde tente de fournir des réponses. En effet, d’après le média français, l’ex président du Conseil d’orientation des retraites, nommé en 2015, ne trouvait plus grâce aux yeux d’Elisabeht Borne, actuelle première ministre de la France. D’ailleurs, à en croire le média, Bras s’est fait dézinguer le 09 avril par Borne dans Le Parisien. La première ministre reprochait à l’ex président du Conseil d’orientation des retraites d’avoir « brouillé les esprits ».
A ce sujet, Le Monde nous apprend ceci : « la première ministre faisait ainsi référence à des propos de M. Bras, lors d’une audition à l’Assemblée nationale : le 19 janvier, il avait affirmé que les dépenses de retraites ‘ne dérapent pas’, tout en précisant que le rapport du COR de 2022 prévoyait des déficits durables. Mais beaucoup n’avaient retenu que l’idée selon laquelle la situation restait sous contrôle et n’exigeait, par conséquent, aucune réforme ».
Et le média français d’ajouter : « le 12 juillet, lors des questions au gouvernement au Sénat, Mme Borne avait même accusé l’instance de n’avoir pas ‘pleinement joué son rôle ces derniers temps’, du fait de travaux ayant prêté à ‘toutes sortes d’interprétations et d’expressions, éloignant ainsi le COR de sa mission originelle' ».