Dominique Boutonnat, âgé de 51 ans et actuel président du CNC (Conseil National du Cinéma) est toujours maintenu à son poste malgré les accusations d’agression sexuelle et de tentative de viol qui pèsent sur lui. D’après Le Parisien, Boutonnat, élu en 2019 par Emmanuel Macron, bénéficie d’un fort soutien de l’Elysée
Le cinéma français est frappé de plein fouet par une affaire d’agression sexuelle et de tentative de viol. L’affaire met très mal à l’aise l’Elysée d’autant plus que la personne visée par une enquête et mise en examen le 10 février a été nommée à ce poste par Emmanuel Macron en 2019. Aujourd’hui, les syndicats réclament sa tête. Mais, l’Elysée refuse catégoriquement de le virer.
Cette personnalité du cinéma n’est autre que Dominique Boutonnat, président du CNC (Centre National du Cinéma). D’après Le Parisien qui donne l’information, le président du CNC n’assistera pas ce 12 mars à l’Olympia. Seuls sont autorisés à y assister les techniciens qui fabriquent l’émission, les nommés et ceux qui remettent les trophées. Même Dominique Boutonnat ne sera pas autorisé à prendre part à cette cérémonie. Justifiant cette décision, l’Académie des Césars défend l’idée qu’il n’y a pas de place pour 150 nommés.
Pourtant, Roselyne Bachelot, la ministre de la Culture, sera bien parmi les invités, même si l’Académie assure qu’elle ne sera pas assise dans la salle. Alors, en n’interdisant que Dominique Boutonnat ne fasse part des invités, l’Académie ne l’a-t-elle pas sacrifié sans vouloir le dire ouvertement? C’est la question qui se pose.
« Plusieurs organisations réclament la tête de Boutonnat »
En tout cas, d’après Le Parisien, ce qui est sûr, c’est que le maintien du président du Centre National du Cinéma (CNC) est loin de faire l’unanimité. En effet, d’après la même source, plusieurs organisations du monde du cinéma demandent ouvertement qu’il soit démis de ses fonctions.
« Le collectif 50/50, qui œuvre à la parité, l’égalité et la diversité dans le cinéma et l’audiovisuel, a demandé dans un communiqué le retrait du président du CNC dès l’annonce de sa garde à vue, le 10 février. Il a été suivi par la Société des Réalisateurs Français, le Syndicat des Producteurs Indépendants et la CGT-Spectacle. Le 26 février, dix organisations du cinéma ont même écrit au président de la République, qui a nommé Boutonnat en juillet 2019, pour lui demander la mise en retrait temporaire de Boutonnat, arguant d’un ‘besoin d’une gouvernance refondée et relégitimée' », note Le Parisien.
« L’Elysée n’envisage pas de mise en retrait de Dominique Boutonnat »
Mais, d’après le média français, si Dominique Boutonnat refuse catégoriquement de rendre le tablier, c’est qu’il sait qu’il bénéficie encore du soutien de l’Etat. Sur ce, Le Parisien révélera : « Boutonnat a été publiquement soutenu par Roselyne Bachelot le 15 février : sur LCI, la ministre a assuré que ce n’était pas à elle de sanctionner ‘quelqu’un réputé innocent’ : ‘C’est à lui de voir s’il peut exercer en toute sérénité son mandat, il en jugera et il décidera' ».
Et Le Parisien d’ajouter : « selon nos informations, l’Elysée n’envisage pas pour l’instant de mise en retrait de Dominique Boutonnat. Vendredi soir, devant les Césars, la grande famille du cinéma guettera en tout cas dans les discours toute allusion à la situation délicate du patron du CNC… »
Il convient de souligner que la nomination de Dominique Boutonnat à la tête du Conseil National du Cinéma a été très contestée comme le révélait le journal L’Express en juillet 2019. En effet, d’après cette source, la proximité du président du CNC avec Emmanuel Macron exaspère les professionnels du milieu.