En Italie, le ministre de l’Intérieur, Matteo Salvini, est sous le feu des critiques après la diffusion de photos le montrant entouré de ses amis le soir du 14 août, jour de l’effondrement du pont de Morandi à Gêne
Après l’émotion, la colère. En Italie, trois jours après l’effondrement du pont de Gêne qui a coûté la vie à 38 personnes, la colère gagne les citoyens. En effet, à leur grande surprise, les Italiens ont appris à l’unanimité que leur ministre de l’Intérieur, qui avait attribué la responsabilité de l’effondrement du pont à l’Union Européenne, avait fait la fête le soir de la tragédie.
En effet, des photos de la soirée publiées par la Ligue du Nord sur Twitter et sur Facebook ont enflammé les réseaux sociaux. Dans les photos, on voit Matteo Salvini entouré de ses amis, sourire aux lèvres. Le ministre italien et ses amis étaient assis autour d’une table bien garnie. Boisson et mets au rendez-vous.
Les photos de cette soirée ont fortement secoué les réseaux sociaux en Italie. L’affaire est devenue une véritable crise politique qui oppose désormais Matteo Salvini à la gauche italienne. Le ministre italien de l’Intérieur s’est défendu expliquant qu’il s’est réuni, ce soir-là, avec des autorités politiques dans le cadre de sa mission.
« Je t’offre une bière »
Il convient de rappeler que le ministre italien de l’Intérieur est très critiqué en raison de sa très dure politique anti-migratoire. En Italie, certains lui reprochent d’avoir favorisé la montée du racisme. D’ailleurs, ce jeudi à Pontida où il s’est réuni avec les membres de la Ligue du Nord, le ministre italien a eu droit à une attaque venant d’une jeune femme. « Tu es raciste », lui lance-t-elle. A cette remarque, Salvini a préféré jouer la carte de l’humour. « Je t’offre une bière », lui répond-il sous les applaudissements de son audience.
Pour rappel, l’effondrement du pont de Morandi survenu ce 14 août à Gêne a fait 38 morts. Pour l’heure, entre 10 et 20 personnes sont toujours portées disparues. Alors que l’Italie commémore une tragédie nationale, certaines familles des victimes font part de leur déception et dénoncent une « farce et un défilé honteux des politiciens ».