L’Assemblée a adopté, en pleine nuit, un amendement du gouvernement français sur le projet de loi « vigilance sanitaire » qui autorise les chefs d’établissement à savoir le statut vaccinal des élèves. Une levée du secret médical dénoncée par les directeurs de collège et de lycée
Une énième décision liberticide qui risque, une fois de plus, de susciter un vif tollé en France. En effet, en pleine crise sanitaire, un amendement du gouvernement français sur le projet de loi « vigilance sanitaire » a été adopté à l’Assemblée nationale dans la nuit du 20 au 21 octobre. Telle est l’information révélée par plusieurs sources, dont Le Monde.
Expliquant le projet de loi, le média renseigne : « si ce point est confirmé lorsque le texte de loi arrivera au Sénat, dès le 28 octobre, les directeurs d’école, principaux et proviseurs pourront ‘voir accès aux informations relatives au statut virologique des élèves, à l’existence de contacts avec les personnes contaminées ainsi qu’à leur statut vaccinal’– ce dernier point ne concernant que les jeunes de 12 ans et plus à qui la vaccination est ouverte depuis la mi-juin –, mentionne l’article additionnel adopté à main levée. »
Ce 21 octobre, l’amendement adopté par l’Assemblée a suscité une vive polémique sur les réseaux sociaux, notamment sur Twitter où plusieurs personnalités politiques ont clairement affiché leur consternation. C’est notamment le cas de Nicolas Dupont-Aignant. chef de file du parti Debout La France.
Terrible soirée avec le vote de la prolongation du passe sanitaire jusqu’en juillet 2022 ! Pire, à la surprise générale, le Gouvernement, sans passage en commission, a fait voter un amendement pour permettre aux directeurs d’école de connaître le statut vaccinal des élèves ! pic.twitter.com/2T88n5dPZa
— N. Dupont-Aignan (@dupontaignan) October 21, 2021
Il n’a pas été le seul. Sur son compte Twitter, Anne-Sophie Pelletier, députée européenne de la France Insoumise, a vigoureusement dénoncé ce qu’elle appelle, en ses termes, « un piétinement de nos libertés et une brèche sans précédent du secret médical ».
Le #PassSanitaire jusqu’au 31 juillet 2022 ! Avec en plus un amendement sur la connaissance du statut vaccinal des élèves par les chefs d’établissement. Piétinement de nos libertés et une brèche sans précédent du secret médical. #Hontehttps://t.co/r0orK1kpK8
— Anne Sophie Pelletier (@ASPelletier) October 21, 2021
Ce 21 octobre, à l’annonce de la nouvelle, les syndicats ont fait part de leur immense colère. « C’est une mesure qui est assez surprenante à ce stade », estime Bruno Bobkiewicz, secrétaire général du syndicat des personnels de direction (SNPDEN-UNSA) et proviseur d’une cité scolaire à Vincennes, interrogé sur LCI.