Un nouveau scandale qui intervient au très mauvais moment pour Emmanuel Macron. Et c’est le journal Le Monde qui l’a révélé ce 04 septembre. En effet, à en croire cette source, alors que l’Elysée alerte sur le fléau du plastique, elle commande des milliers d’articles jetables dans ses cuisines.
D’après la même source, le contrat a été conclu en mars dernier avec trois fournisseurs pour s’approvisionner en ‘articles jetables de cuisine’ jusqu’à la fin du quinquennat. La révélation faite par Le Monde se passe de commentaire. « Cent trente mille barquettes de cuisson, 5 000 rouleaux de film alimentaire, 72 000 sacs de cuisson sous vide, 7 000 pochettes de congélation… Une vague de plastique s’apprête à déferler dans les cuisines de l’Elysée. Les services du Château ont conclu en mars un contrat avec trois fournisseurs pour s’approvisionner en ‘articles jetables de cuisine’ jusqu’à la fin du quinquennat. A rebours des prises de position publiques du président Emmanuel Macron, qui dénonçait le 29 mai le ‘fléau’ de la pollution plastique, une ‘bombe à retardement’ qu’il s’agirait de désamorcer ‘le plus vite possible’ afin de ‘sauver notre planète' », rapporte le média français. Le montant total du contrat est évalué à 432 000 euros.
Jointe par le média français, la présidence française explique que la présence de plastique serait « marginale, limitée à des articles soumis à des normes d’ ‘hygiène’, comme le film alimentaire ou les poches à douille de pâtisserie ». Une explication pourtant contredite par les documents contractuels obtenus par Le Monde.
« Pourtant, d’après les documents contractuels transmis au Monde par l’Elysée, dix-sept des trente références de produits du cahier des charges contiennent du plastique : pots à sauce, sacs bretelles, housses de protection de chariots, sacs-poubelle, barquettes de cuisson, bacs de stockage… », renseigne le média français.
Et Le Monde d’ajouter : « plus de 800 000 articles de cuisine jetables en plastique pourraient être livrés sur quatre ans, selon nos calculs, à partir d’une simulation de commande présente dans les documents du marché. Alors même que des solutions alternatives en verre, tissu, métal ou pulpe de canne existent sur le marché pour chacun de ces produits. « Si un consommateur lambda est capable d’avoir accès à des solutions alternatives, je ne vois pas pourquoi l’Elysée n’en serait pas capable », estime Nathalie Gontard, chercheuse à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) et spécialiste de la pollution plastique ».