Trois députés français demandent l’annulation pure et simple de la dotation des députés révélée dans la presse il y a quatre jours. Ils dénoncent surtout le fait que cette décision ait été prise sans que les élus n’en soient informés au préalable
L’affaire concernant la hausse de la dotation des députés qui a été révélée par notre média, Lecourrier-du-soir.com il y a quatre jours fait polémique et provoque un profond malaise au sein de l’Assemblée nationale. Cette hausse est d’autant plus embarrassante qu’elle se produit en pleine pandémie à Coronavirus.
En effet, ce 29 janvier, notre média, en se basant sur une révélation du média La Lettre A, avait révélé la décision de trois questeurs de l’Assemblée d’augmenter les frais de taxi, de téléphone et de courrier des députés. Cette dotation, qui est passée de 18 950 euros à 21 700 euros, avait suscité un vif tollé sur les réseaux sociaux. Et apparemment, au sein de l’Assemblée, cette dotation ne passe pas.
C’est du moins l’information obtenue par Lecourrier-du-soir.com du média Var Matin qui nous informe que trois députés du Var ont refusé l’augmentation de leur enveloppe. D’après cette source, trois députés de LREM ont demandé l’annulation pure et simple de cette décision.
« Ce n’est pas raisonnable, ni sérieux »
Toutefois, le plus scandaleux dans cette affaire, selon les trois députés, est que les élus n’ont même pas été consultés. « Deux questeurs, dont M. Éric Ciotti, ont voté cette décision en Bureau sans que nous, élus et premiers concernés, n’ayons été consultés. Comme notre collègue, Mme Lauriane Rossi, nous y sommes opposées et ne comprenons pas cette décision en pleine crise sanitaire, économique et sociale; jugeant que nos moyens sont suffisants, des crédits que nous n’utilisons pas pleinement et encore moins en période de crise », déclarent-elles conjointement.
Et de conclure : « ce n’est pas raisonnable, ni sérieux d’augmenter les dépenses de l’Assemblée pour satisfaire aux attentes de quelques collègues dispendieux et qui pourraient envisager cette augmentation comme une prime au publipostage, quelques mois avant les prochaines échéances électorales ».