Les pharmaciens étaient autorisés à vendre des masques dès fin mars, mais l’Etat ne leur a rien dit
L’Etat français, une nouvelle fois, secoué par un nouveau scandale. En effet, en pleine crise sanitaire alors que le gouvernement avait annoncé que les pharmacies n’avaient pas le droit de vendre des masques, les pharmaciens découvrent, à leur grande surprise, que c’était faux, qu’ils avaient le droit d’en vendre depuis fin mars.
C’est en tout cas la révélation faite par France Info qui cite un document du ministère de la Santé datant du 30 avril. Dans ce document en question, on pouvait lire : « ne sont pas concernés (par l’interdiction de vente de masques du 23 mars) les stocks de masques importés depuis cette date ». En clair, depuis cette date, les pharmaciens avaient bien le droit de vendre des masques à leurs clients « dans la limite de 5 millions par trimestre et par entreprise ». Mais, le gouvernement ne leur avait rien dit.
« Mensonge d’Etat? »
Pour beaucoup de pharmaciens, l’Etat leur a menti. « Il y a beaucoup de pharmaciens qui, tout d’un coup, découvrent qu’on leur a menti depuis le 24 mars. Mais, in fine, ça reste le patient, ça reste la population, qui a été privée de ces masques dont elle avait cruellement besoin », déplore Me Fabrice Di Vizio.
Il convient de rappeler que Sibeth Ndiaye, chargée de communication de l’Elysée, avait clairement fait savoir lors d’un point de presse datant du 17 mars que les Français ne pouvaient acheter de masques dans les pharmacies. « Non, les Français ne pourront pas acheter de masques dans les pharmacies parce que ce n’est pas nécessaire quand on n’est pas malade. Il doit y avoir une prescription médicale qui fait que vous pouvez avoir des masques le cas échéant », disait-elle, ajoutant que les stocks de masques étaient en priorité réservés aux soignants.
Mensonge d’Etat ou faille dans la communication de l’Elysée? En tout cas, cette révélation arrive au très mauvais moment où les pharmaciens sont très remontés contre le gouvernement surtout quand ils ont appris il y a une semaine que les grandes surfaces étaient autorisées à vendre des masques. Un scandale dénoncé par le Conseil de l’Ordre des pharmaciens en Occitanie qui avaient demandé l’ouverture d’une enquête parlementaire.