En France, des médecins libéraux intervenant dans des centres de vaccination ont touché jusqu’à 3 000 euros en 4 heures. Un scandale qui a fait réagir l’Assurance-Maladie qui annonce avoir mis fin à cette pratique
Le Coronavirus est-il devenu une aubaine pour les médecins libéraux qui en profitent pour se faire un pognon de dingue? Cette question a toute sa pertinence à la suite de la révélation faite par plusieurs médias en France ce 14 avril concernant les grasses rémunérations des médecins dans les centres de vaccination.
En tout cas, dans les Bouches-du-Rhône, pour 4 heures de travail, certains ont touché entre 1 800 et 3 000 euros. C’est du moins l’information que notre rédaction a obtenue du média France 3. « Grâce à la mécanique désormais bien rodée dans ces centres, un médecin peut atteindre une cadence d’une quinzaine de vaccinés dans l’heure contre 4 à 5 en cabinet. Soit environ 60 personnes par demi-journée de vacation. Une efficacité qui a un prix pour la sécurité sociale », note la source.
« Entre 30 et 50% des médecins sont payés à l’acte »
Et d’ajouter : « pour certains médecins, payés à l’acte, l’activité est extrêmement lucrative. Entre 1.824 euros brut pour 4 heures de travail en semaine et 2.967 euros le week-end. Certains médecins enchaîneraient plusieurs vacations d’affilée et pourraient empocher jusqu’à 9.000 euros en une seule journée. A peine le temps de dire bonjour, en deux minutes ».
Le média précise que les médecins qui interviennent dans les centres de vaccination ont le choix entre être payés au forfait ou à l’acte. Selon MidiLibre qui relaie l’information, dans le département des Bouches-du-Rhône, entre 30 et 50% des médecins ont choisi d’être payés à l’acte.
Ainsi, pour chaque injection, le praticien est payé 25 euros en semaine. Le week-end, il touche 44,60 euros. A cela, s’ajoutent les 5,40 euros pour chaque personne vaccinée saisie dans le fichier « Vaccin Covid ». A peine révélée, l’affaire suscite une vive indignation. Alertée, l’assurance-maladie a décidé d’y mettre fin après avoir reconnu que cette pratique, révélée par Canard Enchaîné au début du mois d’avril, était bien une réalité.